Selon des recherches menées à l’UC San Francisco, il a été démontré que l’alcool était associé à une arythmie cardiaque (battements cardiaques irréguliers, trop rapides ou trop lents), malgré le fait que la maladie cardiaque courante soit déclenchée par la caféine ou encore la privation de sommeil.
L’étude a été publiée dans le ‘JAMA Cardiology Journal’. Les auteurs ont conclu que les gens pourraient être en mesure de réduire leur risque de fibrillation auriculaire en évitant certains déclencheurs.
« Bien que la caféine soit le déclencheur le plus souvent sélectionné pour les tests, nous n’avons trouvé aucune preuve d’une relation à court terme entre la consommation de caféine et la fibrillation auriculaire. En revanche, la consommation d’alcool présentait le plus systématiquement des risques accrus de fibrillation auriculaire », a indiqué Gregory Marcus, professeur de médecine à la division de cardiologie de l’UCSF.
La fibrillation auriculaire a contribué à plus de 150 000 décès aux États-Unis chaque année, selon les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies, avec un taux de mortalité en augmentation depuis plus de 20 ans.
Pour en savoir plus, les chercheurs ont organisé une séance de brainstorming en 2014. Les patients ont déclaré que la recherche des déclencheurs individuels de la fibrillation auriculaire était leur priorité absolue, ce qui a donné lieu à une étude qui a permis aux individus de tester tout déclencheur présumé. Environ 450 personnes y ont participé, dont plus de la moitié (58 %) étaient des hommes et 42% des femmes.
Les participants à l’essai clinique randomisé ont utilisé un appareil d’enregistrement d’électrocardiogramme mobile ainsi qu’une application téléphonique pour enregistrer les déclencheurs potentiels tels que l’alcool et la caféine, dormir sur le côté gauche ou ne pas dormir suffisamment, manger un gros repas, une boisson fraîche ou s’en tenir à un régime particulier, faire de l’exercice ou toute autre chose qu’ils pensaient être pertinente pour réduire le risque de fibrillation.
Bien que les participants aient été les plus susceptibles de sélectionner la caféine comme déclencheur, il n’y avait aucune association avec la fibrillation. De la même manière, des recherches récentes de l’UCSF n’ont pas réussi à démontrer une relation entre la caféine et les arythmies – au contraire, les chercheurs ont découvert qu’elle pouvait avoir un effet protecteur.
La nouvelle étude a démontré que la consommation d’alcool était le seul déclencheur qui entraînait systématiquement des risques cardiaques accrus.
La méthode de test individualisée, connue sous le nom de n-of-1, n’a pas validé les déclencheurs sélectionnés par les participants. Toutefois, ils ont signalé moins d’épisodes de FA que ceux du groupe témoin, et les données suggèrent que le fait d’éviter l’alcool pourraient réduire les chances d’avoir un épisode de fibrillation auriculaire.