TUNIS – UNIVERSNEWS – Tout le monde en Tunisie se demande pourquoi on tourne, toujours, autour du pot, au lieu d’aller directement au but, comme cela se passe ailleurs, dans le monde dit-civilisé et « démocratique ».
Les Tunisiens ont vécu, tout au long de douze longues années, sous la coupe de la nébuleuse extrémiste islamiste, en l’occurrence la confrérie islamiste d’Ennahdha, avec à sa tête son gourou Rached Ghannouchi qui se croyait investi d’un pouvoir divin et qui a fait ce que bon lui semble de ce pays qui croyait avoir fait une « révolution », pour se débarrasser de la dictature. Mais le peuple s’est rendu compte, après la décennie noire qu’il est tombé beaucoup plus bas et qu’on continue de creuser pour l’enfoncer davantage, et ce ne sera pas demain qu’on va avoir la chance pour sortir du gouffre.
Aujourd’hui encore, le chef de la confrérie islamiste continue de bénéficier d’une immunité suspecte, malgré les multiples charges qui pèsent sur lui… Il a comparu, à maintes reprises devant de multiples instances judiciaires et sécuritaires, notamment l’unité de lutte contre le terrorisme, le pôle judiciaire financier, les instances de lutte contre le blanchiment d’argent… mais, les chefs d’accusations sont tellement légers qu’il s’en sort et qu’il quitte les interrogatoires en narguant la populace et en brandissant le V de la victoire.
Aujourd’hui encore –plus d’un an et demi après le 25 juillet- on ne vit que par la politique, avec la politique et pour la politique, alors que les finances de l’Etat sont à un niveau catastrophique, le pouvoir d’achat qui dégringole d’une manière effrénée et la grogne qui s’amplifie auprès de la société civile et des citoyens qui ne demandent qu’à vivre dignement, dans un pays où l’air est respirable… alors que tout le monde suffoque.
Les citoyens s’interrogent sur l’avenir du pays et ont des craintes justifiées de ce qui risque d’arriver, avec de nombreuses personnes qui sont ou en garde à vue ou sous mandat de dépôt, alors que l’opacité est totale pour les chefs d’accusation qui seraient « la conspiration contre la sécurité de l’Etat », mais dont on n’a aucune idée sur les tenants et les aboutissants. A cela s’ajoutent les menaces toujours voilées du président de la République Kaïs Saïed… et des promesses, aussi, sans qu’on ne voit rien venir !!!
Entretemps, Rached Ghannouchi continue de bénéficier d’une liberté d’action suspecte et très mystérieuse, à tel point que certains s’interrogent s’il n’est pas, par hasard, protégé par certaines forces occultes et des puissances étrangères, ce qui limite le champ d’action des pouvoirs publics.
Faouzi SNOUSSI