TUNIS – UNIVERSNEWSDans une déclaration, ce mardi 20 août 2024, à Universnews Brahim Nefzaoui, le président de la Chambre syndicale nationale des viandes de volaille, a mis en garde contre la décision du ministère du Commerce de réduire à partir du 9 août 2024, la marge bénéficiaire à 10% lors de la vente en gros et en détail de la viande de volaille dans toute la Tunisie.
Il a par ailleurs indiqué que cette décision a poussé un bon nombre d’abattoirs à cesser leurs activités et plusieurs commerçants de viande de volaille à fermer leurs portes, faisant remarquer à ce propos, que le prix du kilo de viande de volaille est fixé actuellement à 8,5 dinars alors que le kilo d’escalope de dinde et de poulet est vendu à 16 dinars. Et de marteler là qu’il s’agit du prix appliqué seulement sur les petits commerçants tandis que dans les grandes surfaces le prix du kilo d’escalope pourrait atteindre 25 dinars, selon ses dires.
Selon lui, trois abattoirs seulement sont en train d’approvisionner le marché dans tous le pays, le reste ont mis la clé sous les portes à cause de la décision du ministère du Commerce de fixer un plafond pour la vente en gros et en détail de la viande de volaille. Et de souligner que ces abattoirs qu’il les qualifier de patriotes sont en train de travailler non pour réaliser de gains, mais plutôt pour le bien du pays.
Brahim Nefzaoui a d’autre part indiqué que ce prix de 8,5 dinars ne permet pas aux vendeurs de viande aussi bien en gros qu’en détail, de couvrir même pas leurs charges mensuelles, appelant ainsi la ministre du Commerce à se réunir autour d’une table avec les professionnels du secteur, notamment la chambre syndicale nationale des viandes de volaille pour discuter de cette question et échanger les avis en vue de trouver les solutions les plus adéquates à ce secteur vital pour l’économie, selon ses dires.
Le président de la Chambre syndicale nationale des viandes de volaille a sous un autre angle indiqué qu’une pénurie en viande de volaille est à l’horizon, expliquant cela par trois raisons, à savoir les changements climatiques, la fixation des prix plafonds de vente de la viande de volaille et l’absence de stock en la matière suite à l’augmentation de la consommation dans les hôtels et les établissements touristiques durant la saison estivale.
Il a dans le même contexte indiqué que l’offre actuelle en poulet et escalope ne couvre que 20% des besoins du marché, faisant toutefois savoir que cette pénurie est rectifiable et le stock de poulet pourrait être reconstitué au bout d’un mois seulement, mais il faut que toutes les parties prenantes se mettent autour de la table discuter de tous les détails et éviter que la situation se complique davantage.