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Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – Les préparatifs pour réussir ce rendez-vous écologique, culturel et historique et donner l’importance que mérite Djebel Ousselat avec notamment la valorisation des opportunités touristiques et environnementales considérables qui caractérisent cette belle région, ont fait l’objet dernièrement, d’une réunion de travail tenue au siège du gouvernorat de Kairouan, présidée par Dhaker Bargaoui, gouverneur de la région , en présence des responsables régionaux concernés et du comité d’organisation de ce festival.
Les présents à cette reconcentre étaient tous unanimes quant à la nécessité de mobiliser tous les moyens pour réussir cette première édition du festival dans une région qui nécessite encore de grands moyens financiers pour éradiquer la pauvreté et offrir à ses habitants une vie décente.
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Un patrimoine national à préserver
Djebel Ousselat… cette montagne qui s’élève de 895 m d’altitude est tout d’abord le fief de la préhistoire en Tunisie comme le prouvent les dizaines d’abris sous-roches dont notamment ceux de Ain Khanfouss, Oued Majal, Oued chaara, et autres qui constituent un patrimoine national à préserver.
Ce petit territoire de 135 km2 qui, malgré le sol calcaire difficile à travailler et la rareté des pluies, a connu un grand essor agricole, grâce aux travaux de conservation des eaux et du sol réalisés par une population agricultrice connaisseuse, avec notamment la construction d’ouvrages hydrauliques, à savoir des barrages en pierre pour stopper l’érosion, des puits et des bassins pour emmagasiner les eaux pluviales pour approvisionner les habitants en eau potable et irriguer les cultures.
Cette région abrite également une végétation forestière mellifère dont le romarin, le marrube, le thym, l’armoise, le caroubier, et produit par conséquent un miel et des huiles essentielles incontournables.
Rappelons que la tribu des Ousseltyas habitant cette montagne, a vécu une des plus sombres périodes de son histoire… celle de la guerre de succession Husseinite (1728—1756) qui a précipité sa dispersion, à travers les différentes régions du pays comme l’exprime parfaitement la célèbre chanson ‘Maa Al Azzaba’ (مع العزابة — –خشت بلاد الشيح والقطابة -نا بكرتي شردت مع العزابة) paroles d’une mère originaire de ce djebel, attristée par l’enlèvement de sa fille ainée par les envahisseurs. Une Chanson interprétée par la défunte Saliha.
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Deux jours… c’est peu pour un festival de cette envergure
D’autres curiosités, à découvrir, à savoir les vestiges puniques, romaines, byzantines et hafsides, à l’instar de la forteresse et le petit amphithéâtre de Ksar Lemsa, des ruines de Sidi Amara, relevant de la délégation d’Oueslatia, du bassin hafside de Nahala et des antiquités encore ensevelies, de la délégation d’Ain Jeloula qui méritent d’être connues et valorisées.
Les organisateurs de cette manifestation ont à l’occasion concocté un programme riche et varié, comportant notamment des visites sur les lieux (Ain Jeloula et Oueslatia), des projections vidéo, des conférences et autres paragraphes intéressants …que les passionnés d’histoire et les amoureux de la nature découvriront les 22 et 23 février prochain.
A notre humble avis ; deux jours, c’est peu, pour varapper cette montagne, contempler les peintures rupestres ornant ses dizaines d’abris sous roche, visiter ses sites archéologues, assister à des spectacles équestres et folkloriques et écouter des spécialistes raconter l’histoire de ce Djebel qui n’a pas encore divulgué tous ses secrets. (Néji Khammari)