TUNIS – UNIVERSNEWS (CHRONIQUE – F.S.) – Le dossier de l’enseignement à tous ses niveaux traine en longueur sans qu’on ait la moindre idée de quoi sera fait demain. L’espoir est ravivé, certes, avec la réforme engagée… malheureusement, on ne sait pas, encore, quels sont ses tenants et ses aboutissants.
Le département de l’Education est celui qui a « bouffé le plus grand nombre de ministres » et voilà maintenant qu’un nouveau problème renait, avec la décision d’éliminer la sous-traitance, dans tous les domaines d’activités dont l’enseignement, et cela est un casse-tête, parce que, d’un côté, on est dans l’obligation de se débarrasser de milliers d’instituteurs et de professeurs qui sont employés dans le cadre de ce système avilissant dans lequel ils sont payés pour quelques miséreux dinars qui ne leur permettent que de survivre… et de l’autre, on est condamnés à former de nouvelles compétences et de trouver comment les payer dignement.
Les maux de l’enseignement sont multiples et il semble que de l’eau va couler sous les ponts avant qu’une solution viable soit trouvée, afin que notre enseignement retrouve sa vitesse de croisière.
Tous les ministres qui se sont succédé à la tête du département de l’éducation se sont cassé les dents et le dernier en date, Boughdiri vient de recevoir un camouflet cinglant, avec de nouvelles décisions qui donnent l’impression que le gouvernement tente l’apaisement, afin que l’actuelle année scolaire se déroule dans de bonnes conditions.
Toutefois, avec la multiplication des problèmes, on oublie l’essentiel… soit la qualité de l’éduction et non, simplement, de l’enseignement qui en est une partie, mais pas la totalité, car comme l’avait dit Michel de Montaigne qui reprend une citation de du philosophe grec Plutarque : «Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine».
Effectivement, l’enseignement de multiples matières ne vaut rien s’il n’est pas accompagné d’une éducation saine, avec du civisme et de la civilité. D’un côté, il faut avoir un enseignant -ou, plutôt, un éducateur- à qui on a appris à faire ce métier de la meilleure manière possible, et un élève, soit un écolier qui sait faire bon usage de ces sciences et de ce savoir qu’on lui inculque.
Et, c’est vraiment cela toute la différence… un enfant éduqué fait un bon usage de la science qu’il exploite pour servir la communauté… alors qu’un élève, aujourd’hui, apprend beaucoup de chose qui sont loin d’être en conformité avec la réalité quotidienne. Par conséquent, il faut du tout pour ne pas perdre le fil, et pour créer des compétences qui servent le pays et l’humanité, dans le respect de toutes les règles de la vie en commun… et reprendre la véritable voie du savoir !!!