TUNIS – UNIVERSNEWS A voir la physionomie des banques, il a lieu de s’interroger pourquoi trois établissements sont dirigés par des directeurs généraux par intérim, ce qui est de nature à les léser et de réduire leurs champs d’action… avec un provisoire qui dure et qui n’est pas en leur faveur.
La Société Tunisienne de Banques (STB Bank) vient d’être dotée d’un directeur général par intérim, Nabil Frini, pur produit de la banque, qui succède à un autre intérimaire au poste, Lassâad Jouini, parti à la retraite.
L’Arab Tunisian Bank (ATB) est dans la même situation, avec un directeur général par intérim, Riadh Hjaïej, comme c’est le cas, aussi, pour la Banque Nationale Agricole (BNA Bank), gouvernée par Ahmed Ben Moulahem à titre intérimaire, depuis mars 2023.
Ces directions par intérim handicapent ces banques, surtout que les dirigeants n’ont pas les coudées franches pour établir des programmes et des plans de travail autour desquels ils se doivent de fédérer l’ensemble du personnel, en vue de l’essor de leur établissement financier.
Face à cette situation, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) vient d’attirer l’attention des 3 banques, jugeant qu’aujourd’hui, il est devenu impératif de mettre fin à cette situation confuse pour les trois institutions bancaires, une situation qui n’arrange personne, entrave et empêche le bon fonctionnement sans parler de l’aspect stratégique.
D’ailleurs, pour l’ATB Bank, un conseil d’administration est fixé au 11 juillet à Tunis pour justement trancher. La confirmation de l’actuel DG par intérim Riadh Hjaïej est la plus probable.
Pour les 2autres banques étatiques ; la décision doit être rapide, soit la confirmation des actuels intérimaires, soit l’application des résultats de l’appel à candidatures lancé depuis l’année dernière, ou de procéder à des nominations et oublier les résultats de l’appel à candidatures…??!!!
Les banques étatiques ont, de tous temps, subi un diktat et des pressions de toutes parts, les empêchant d’avoir des ailes pour voler… malgré les compétences dont elles disposent et des moyens et mécanismes qu’elles peuvent instaurer pour dynamiser l’économie nationale… mais, encore, faut-il qu’on leur accorde une certaine liberté et de leur donner les coudées franches, sans diaboliser leurs responsables, afin qu’elles réagissent en temps opportun !!!