
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Le boycott du sommet arabe par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, a été considéré comme logique par l’analyste politique Mohsen Nabti a estimé que les résultats du sommet ont été déterminés lors de la réunion informelle en Arabie Saoudite, qui a réuni les pays du Golfe, l’Egypte et la Jordanie.
C’est que la Jordanie et l’Égypte sont plus préoccupées que d’autres par les déplacements de population. Le Qatar, quant à lui, est médiateur avec l’Egypte, tandis que le reste des pays du Golfe est en harmonie avec l’Arabie Saoudite.
Alors que reste-t-il ??? Le Yémen est présent sans l’être, parce que cette présence est génante pour les pays du Golfe, alors que l’Irak est impuissant, la Syrie est passée sous contrôle d’Israël, le Soudan lui-même a besoin d’un sommet de reconstruction, la Libye est complètement hors de l’équation, tout comme le Liban et la Mauritanie…
Quant à la Tunisie, elle pourrait suivre les traces de l’Algérie. Ou bien le président pourrait en venir à prendre position pour l’histoire seulement. La Tunisie avait déjà boycotté le sommet sur la frappe en Irak en Égypte à l’époque de l’ancien président Ben Ali, et la Libye et l’Algérie y étaient présentes, mais n’ont rien pu faire. On se souvient de la grande dispute entre Mouammar Kadhafi et Hosni Moubarak, et de la façon dont Moubarak s’est comporté comme s’il était le chef d’un syndicat violant les règles internes.
La présence de la Tunisie au sommet et le maintien de sa position sur la question palestinienne peuvent lui causer des ennuis avec les pays arabes qui se sont posés en tant que décideurs des positions arabes et rejetant cette logique qu’elle considère comme une remise en cause de ses positions et de ses projets de normalisation. D’un autre côté, son absence peut être interprétée par certains comme une subordination à l’Algérie. Ce qui est certain, c’est qu’il existe un consensus sur le fait que le boycott du sommet par l’Algérie signifie qu’il a échoué avant d’avoir commencé…