TUNIS – UNIVERSNEWS La question de l’approvisionnement des différentes régions du pays en eau potable revient comme un sujet brûlant à chaque année, vu les souffrances endurées par une grande partie de la population rurale et dans nombre d’agglomérations où l’eau vient souvent cruellement à manquer. Pour 2022, les gouvernorats du Grand-Tunis (Tunis, Ben Arous, La Manouba, l’Ariana) comptent pour la deuxième année consécutive, parmi les gouvernorats qui ont souffert le plus du manque d’eau en 2022, avec 466 alertes citoyennes relatives à des coupures d’eau, contre 397 en 2021.
D’après la Carte de la soif, publiée par l’Observatoire National de l’Eau, durant l’année écoulée, les alertes relatives à des problèmes d’accès à l’eau en 2022 ont atteint 2299 dans tout le pays.
Elles ont porté sur des coupures non déclarées par la SONEDE, des fuites d’eau constatées au niveau du réseau de distribution ainsi que sur des mouvements de protestation relatifs à l’accès à l’eau, dont le nombre a atteint en 2022, 423.
Le gouvernorat de Ben Arous a occupé la tête du classement en matière d’alertes sur des problèmes relatifs à l’accès à l’eau, avec 233 alertes contre 186 pour Gabès et 184 pour Sfax.
C’est un lieu commun d’affirmer qu’une pénurie d’eau menace la Tunisie. Ce qui est davantage en jeu, c’est l’évolution de ses usages et la répartition de la ressource. Les politiques de fuite en avant sur la gestion des ressources en eau risquent d’aggraver les difficultés dans les années à venir.
J.M.