Remettre de l’ordre dans la maison !!!

TUNIS – UNIVERSNEWS – Entre la réalité du terrain et certains responsables politiques, il y a un fossé qui est loin d’être comblé, tellement les aléas et les pêcheurs en eau troubles profitent des failles qu’on leur laisse, pour pouvoir agir à leur guise.

Durant ce mois de Ramadhan, on attend que nos responsables honorent leurs engagements et leurs promesses, mais il semble qu’ils ont baissé les bras –par manque de moyens- pour le faire, tellement il est difficile de combattre les forces du mal qui se sont incrustés comme des poux, dans les circuits de distribution… et font la loi, comme si de rien n’était, ne craignant ni les campagnes de contrôle économique ou celles des forces sécuritaires qui n’osent plus se mettre, même, sur leur chemin.

On nous a promis les bananes à cinq dinars le kilo, mais elles continuent, même, à être écoulées à quelques millimes près de double… comme dans le passé !!! On a mis en place une règlementation, afin qu’elles soient vendues dans les circuits légaux, mais la réalité est toute autre, puisqu’elles n’existent, la plupart du temps, que sur les étals anarchiques qui sont gérés, à distance, par des barons de la contrebande et de la spéculation.

Certes, des quantités, parfois, énormes sont saisies, lors des campagnes du contrôle économique et ces succès sont annoncés en fanfare, avec tambour et clairon… mais, personne n’a été arrêté pour ces méfaits !!! On se contente de verbaliser les « pauvres » vendeurs qui sont les maillons faibles de cette chaine enchevêtrée de la contrebande, mais on n’est jamais allé plus loin… soit, clairement, pour chercher les « fournisseurs » qui leur fourguent la marchandise au prix fort.

Cela n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, parce que, pour les pommes, avec les 4,5 dinars fixés, on ne peut avoir que de la pourriture, alors que pour les belles pommes, elles plafonnent, parfois, à plus de 14 dinars.

Les cigarettes sont écoulées avec un bénéfice illégal, avec une marge allant, souvent à plus d’un dinar, par rapport aux prix fixés par l’Etat… et cela, même, dans les débits de tabac. Le kilo de sucre a atteint, dans certaines villes, plus de trois dinars, alors que le café normal n’existe plus, ni chez les épiciers du coin, ni dans les grandes surfaces, etc.

Le chemin du paradis est, certes, semé d’embuches… mais, il faut un peu de bonne volonté de la part de tous les intervenants dont certains seraient impliqués dans ces magouilles, afin de déblayer le terrain et permettre au citoyen de ne pas payer ce qu’il achète au prix fort… et l’espoir est qu’il y ait quelqu’un pour nous entendre !!!

Servir le peuple est un devoir… et ce devoir doit être sacré pour tous ceux qui assument des hautes responsabilités et qui doivent trouver d’autres moyens pour combattre tous les fléaux.

Faouzi SNOUSSI