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L’activité croissante des réseaux de traite des personnes a poussé un grand nombre de migrants à choisir la Tunisie comme destination de résidence
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Les unités de la Garde maritime confrontés à des actes criminels de la part des réseaux de traite des personnes et d’organisation de migration irrégulière
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Un grand nombre de migrants irréguliers arrivant d’Afrique subsaharienne choisissent de s’installer dans la région du Centre
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Certains migrants achètent les moteurs de bateaux et construisent eux même des embarcations de migration sans normes de sécurité
TUNIS – UNIVERSNEWS – Le problème des migrants irréguliers a de plus en plus d’acuité en Tunisie, surtout avec des Subsahariens qui arrivent par flots, mettant à mal toutes les stratégies et les plans de redressement mis en place par l’Etat, alors que les voisins qu’ils soient du nord ou du sud de la Méditerranée y trouvent leurs comptes, aux dépens de ce pays qui manque de moyens et dont le sang a été sucé, durant la décennie noire dirigée par le mouvement islamiste Ennahdha et ses sbires.
Le malheur, avec les restrictions mises en place, contre ceux qui sont tentés parmi ces migrants clandestins de faire « le voyage de la mort » vers l’Europe, est qu’ils sont tentés, maintenant, de choisir la Tunisie comme terre d’asile… ce qui augmente l’acuité de ce problème. Les responsables reconnaissent cette nouvelle donne, sans pourtant trouver des solutions, surtout que ces nouveaux « résidents » se trouvent mieux traités que chez nos voisins, quoi qu’en disent les critiques.
Le porte-parole officiel de la Garde nationale, Houssam Eddine Jebabli, a déclaré que la Tunisie est devenue un pays de résidence pour les migrants, soulignant que la plupart des arrivants dans le cadre de la migration irrégulière sont originaires des pays d’Afrique subsaharienne.
Lors de son intervention au colloque international sur le traitement médiatique des questions migratoires dans la région de la méditerranée, Jebabli a affirmé que l’activité croissante des réseaux de traite des personnes a poussé un grand nombre de migrants à choisir la Tunisie comme destination de résidence, tandis que d’autres ont choisi de se diriger vers l’Europe.
Il a déclaré que les unités de la Garde maritime qui ont accompli des missions de secours et de sauvetage dans le cadre de leur rôle humanitaire ont été confrontés à certains actes criminels de la part des personnes appartenant à des réseaux de traite des personnes et d’organisation de migration irrégulière.
Il a indiqué que les enquêtes ont révélé qu’un grand nombre de migrants irréguliers arrivant d’Afrique subsaharienne choisissent de s’installer dans la région du Centre (les côtes de Sfax, Kerkennah et Mahdia)
Le porte-parole de la garde nationale a expliqué que les migrants d’Afrique subsaharienne se sont dirigés vers Sfax à la recherche d’emploi dans les industries portuaires, notant que certains migrants achètent les moteurs de bateaux et construisent eux même des embarcations de migration sans normes de sécurité.
Il a affirmé que la lutte contre la migration irrégulière ne se limite pas à l’aspect sécuritaire, mais inclut plutôt les aspects sociaux et culturels, notant que certaines personnes arrivant par le biais de la migration irrégulière choisissent la Tunisie compte-tenu de sa proximité géographique avec l’Europe.
De leur côté, plusieurs participants au colloque international sur le traitement médiatique des questions migratoires en Méditerranée ont souligné que la lutte contre la migration irrégulière ne sera efficace qu’à travers la lutte contre les réseaux criminels de traite des humains, ajoutant que les migrants irréguliers sont victimes de ces réseaux.
