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« Je m’en balance de l’isolement au sein de l’ARP, mon allié, c’est le peuple… »
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Une rivalité imaginaire entre Eltaïef et Jenayeh dans le Sahel pour faire de l’ombre à l’avance inexorable du PDL
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« Je saurai créer la majorité, le moment venu, malgré le système politique et la loi électorale… »
Brisant le boycott « stupide et injustifié » selon de nombreux observateurs à l’encontre de la présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, la chaîne de télévision, Attessiâ, lui a consacré son émission « Rendez-vous » du vendredi soir dernier.
Ainsi, pendant plus d’une heure et demie, Malek Baccari, Borhane Bsaïes, Khelifa Salem et Néji Zaïri se sont relayé pour lui poser des questions sur les derniers événements dans le pays, sur ses relations avec l’Assemblée des représentants du peuple. Et pour commencer, l’accent a été mis longuement sur le prétendu incident ayant opposé Abir Moussi au journaliste Sarhane Chikhaoui et à la femme de ménage.
Les quatre animateurs ont tout fait pour « arracher » des excuses envers le journalise et la femme de ménage. En vain. Abir Moussi réitérait ses propos dans le sens où elle « ne leur a jamais manqué de respect tout en réclamant qu’on lui repasse la fameuse vidéo ». Pour leur part, les journalistes et chroniqueurs maintenaient leurs propos accusateurs sans oser faire repasser la vidéo !
Passé cet épisode, la présidente du PDL a fait part, de nouveau, de sa conviction qu’elle ne fait que son travail de députée, que sa vie est sérieusement menacée par un éventuel attentat terroriste au sein de l’enceinte même du Parlement.
Elle a également mis l’accent qu’elle est déterminée à lutter contre les « khouenjiya », contre la secte d’El Qardhaoui, contre les membres d’al-Karama et qu’elle n’est nullement prête à mettre la main dans celle d’Ennahdha et de ses alliés.
Accusée d’avoir réussi à se mettre tous les autres sur le dos, de s’être isolée et de n’avoir aucune chance de se trouver des soutiens au sein de l’ARP, Abir Moussi a répondu sans hésitation que son allié est le peuple.
A l’argument que les prochaines élections, ordinaires ou anticipées, aboutiraient à la même configuration actuelle, la président du PDL a assuré avec conviction et grande confiance qu’elle surprendra tout le monde avant de révéler un début de scoop : « Je saurai créer la majorité pour les législatives. Je ne vous dirai pas comment, mais j’y réussirai », a-t-elle martelé en substance.
Concernant les bruits de tentatives de s’attaquer à son parti de l’intérieur, Abir Moussi a a confirmé l’existence de tels essais, « mais ils ne réussiront pas », selon elle.
Elle a cité le cas de Kamel Akrout qui aurait contacté certains membres et responsables de son parti, ce qu’elle considère comme étant non chevaleresque tout en assurant qu’elle a les preuves concrètes sur ces contacts. Ce qui ne l’a pas empêchée de lui lancer un appel à prendre attache directement avec elle s’il a des choser à lui dire ou des propositions à faire ?
Concernant Abdelkrim Zbidi et Kamel Eltaïef, elle a été catégorique : je n’ai pas d’idée précise sur eux, ils ne m’on causé aucun tort ni fait aucune approche envers nous.
Or certains s’entêtent à voir du Zbidi ou du Eltaïef partout afin de faire de la diversion ou encore à monter de toutes pièces des mises en scène imaginaires quant à un soutien des Jenayeh à Abir Moussi et un prétendu appui d’Eltaïef à Zbidi et Akrout.
La dernière trouvaille est celle de diviser le Sahel dans le cadre d’une prétendue rivalité entre Kamel Eltaïef et les Jenayeh pour un éventuel leadership dans la région du Sahel, on ne sait trop pourquoi faire.
En tout état de cause, la région du Sahel a été et serait, encore pour longtemps, acquise aux destouriens et opposée aux intégristes et à Ennahdha, plus particulièrement. C’est dire que cette prétendue rivalité ne serait rien d’autre qu’une tentative de faire de l’ombre à l’avance inexorable du PDL et de sa présidente.
En tout état de cause, le PDL et sa présidente ont prouvé, jusqu’à présent, qu’ils ne tomberaient pas dans le piège de la zizanie et qu’ils connaissent bien le chemin qui leur permettrait de changer les donnes avec les bonnes cartes gagnantes.
Noureddine HLAOUI