
Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – Après de multiples augmentations du prix des billets d’avion depuis le début de la saison estivale, les compagnies aériennes sont fragilisées et n’ont d’autre choix que de brader leurs billets depuis le 30 août 2025. En cause : un manque crucial de touristes, qui oblige les compagnies aériennes à baisser les prix de leurs billets d’avion. Sans quoi de nombreux avions voleront quasiment à vide. Une aubaine pour les voyageurs malins, en quête d’escapades estivales à prix doux. En septembre 2025, planifier ses vacances avec un peu de stratégie pourrait ainsi faire économiser jusqu’à 17 % sur le prix des vols. La première quinzaine d’août constitue indéniablement le pic tarifaire de l’année. Du 1er au 15 août, les prix atteignent des sommets vertigineux, particulièrement dans les destinations méditerranéennes. Cette période coïncide avec le chassé-croisé des “aoûtiens”, créant une pression maximale sur l’infrastructure touristique. Pour le voyageur économe, cette quinzaine représente un véritable gouffre financier à contourner impérativement. Une étude comparative menée sur 50 routes européennes populaires démontre que les vols programmés entre le 25 juillet et le 5 août sont systématiquement les plus onéreux de l’année. Cette période correspond exactement au chevauchement des vacances scolaires dans la majorité des pays européens, créant une demande exceptionnellement élevée que les transporteurs exploitent sans modération. A l’inverse, la dernière semaine d’août présente souvent un excellent compromis entre qualité d’accueil et modération tarifaire. Les établissements fonctionnent à plein régime sans atteindre la saturation, permettant de bénéficier d’un service optimal sans surcoût majeur. Les météorologues confirment d’ailleurs que cette période offre statistiquement les conditions climatiques les plus favorables sur l’ensemble du bassin méditerranéen.
Les compagnies aériennes victimes de leur stratégie ?
Selon Hakim Tounsi, directeur d’un tour-opérateur en France, « Les compagnies aériennes apparaissent aujourd’hui comme les premières perdantes de la déstabilisation du marché touristique. L’image de «la poule aux œufs d’or» illustre parfaitement la situation. Après avoir pratiqué, en plein été, des tarifs allant de 600 à 800 euros pour un aller-retour Paris–Tunis, elles bradent désormais leurs sièges : sur la période du 31 août au 7 septembre, les billets s’affichent à moins de 200 euros, toutes compagnies confondues. Cette politique tarifaire erratique, qui a découragé les voyagistes et désorganisé la demande, se retourne aujourd’hui contre elles. Car si les professionnels du voyage avaient pu travailler dans un cadre stable, ils auraient programmé et vendu des milliers de séjours pour l’arrière-saison. Résultat : faute d’avoir su préserver leur marché, les compagnies se retrouvent avec des avions à moitié vides. » (M.S)