TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – Comme le dit le proverbe arabe : « On assassine le mort… et on marche derrière sa dépouille lors de ses funérailles ». C’est ce qui est en train d’être fait par les Etats-Unis -et à un degré non moins important, par le Qatar et l’Egypte- avec les plus de 30000 Palestiniens massacrés à Gaza et les milliers de tonnes d’armes et de munitions envoyées pour soutenir la frénésie criminelle de l’entité sioniste. Maintenant, ils craignent l’extermination de plus de Palestiniens que ce soit, en les privant de soins, en les affamant ou, tout simplement, en les assassinant à coups de bombardements ou d’une autre manière.
La vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a appelé le 3 mars à un « cessez-le-feu immédiat pour au moins les six prochaines semaines » « étant donné l’ampleur des souffrances à Gaza », menacé de famine, selon l’ONU. « C’est actuellement sur la table des négociations » entre Israël et le Hamas, a-t-elle précisé.
En demandant également au gouvernement du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, de prendre des mesures pour accroître l’aide dans la bande de Gaza, elle a aussi formulé la critique la plus virulente à ce jour à l’encontre de l’entité sioniste de la part d’un haut fonctionnaire américain depuis le début de la guerre.
Pour sa part, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a affirmé sur le réseau social X (anciennement Twitter) qu’il « est impératif que [les États-Unis augmentent] le flux d’aide vers Gaza ». « La population a un besoin urgent de nourriture, d’eau et d’autres formes d’assistance. C’est pourquoi les États-Unis s’efforcent d’acheminer davantage d’aide par tous les moyens disponibles, y compris les largages aériens », a-t-il dit.
La guerre menée par Israël contre les Palestiniens qui dure depuis près de cinq mois, a provoqué une catastrophe humanitaire et la famine est «quasiment inévitable» pour 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population de Gaza, d’après Jens Laerke, porte-parole de l’Ocha, l’agence de coordination des affaires humanitaires des Nations unies.
Face aux difficultés de l’acheminer par la route dans le territoire bouclé par Israël, plusieurs pays ont mené des parachutages d’aide sur la bande de Gaza ces dernières semaines, dont les États-Unis le 2 mars.
Selon un média progouvernemental égyptien, des représentants du Qatar et des États-Unis se trouvent au Caire, où des envoyés du Hamas devaient leur « donner une réponse à la proposition élaborée à Paris » à la fin de janvier, a indiqué une source proche du mouvement islamiste palestinien.
La proposition des médiateurs –Qatar, États-Unis, Égypte– porte sur une pause de six semaines des combats et la libération de 42 des 130 otages israéliens – dont 31 seraient morts – encore retenus à Gaza contre des Palestiniens emprisonnés par Israël. L’objectif est de parvenir à une trêve dans les hostilités avant le début du ramadan, qui commence cette année le 10 ou le 11 mars.