TUNIS – UNIVERSNEWS (CULT – M.S.) – Animée par Hatem Ben Amara, la soirée de la 22ème édition du Festival de la Chanson tunisienne (FCT) s’est ouverte jeudi soir à la grande salle de Théâtre de l’Opéra à la Cité de la Culture de Tunis
Le public relativement nombreux, a pu apprécier, un florilège de chansons sublimant la Patrie, l’Amour et la Paix. Le duo Lotfi Bouchnak et Samara réunis dans « Liman Yahomouhou El Amr » ont ouvert le bal. Ce “voyage” musical, riche en sonorités comme en rythmes ancestraux, a comporté des chansons palestiniennes connues mais aussi du patrimoine tunisien autour de la patrie et du patriotisme.
Mahrezia Touil a pris le relais, en interprétant une chanson du répertoire tunisien « Beni Watani » de la diva Oulaya. Rana Zarrouk qui a touché les cœurs avec la célèbre mélodie «Zahrat El Madayin» de Faïrouz. Le public, savourant tous les moments de la soirée, a longtemps applaudi les artistes, D’anciens chants révolutionnaires ont été aussi proposés par l’artiste Asma Ben Ahmed dans la plus belle mélodie de Julia Boutros, « Ghabet chams el haq » dans un arrangement de Mehdi Mouelhi au piano avant de céder la scène à Seifeddine Tabbini, un des lauréats de la 20ème édition du festival de la chanson tunisienne dans un subtil hommage au militant tunisien Mohamed Daghbaji, exécuté il y’a cent ans (mars 1924) en interprétant une chanson populaire à sa mémoire « El khamsa Elli Lahgou Bejjorra ».
La voix puissante et travaillée de la jeune Meriem Maalej a ensuite retenti dans la salle, sur un bel élan lyrique, interprétant la célèbre chanson palestinienne «Aatouna ettoufoula» (A nous l’enfance) avant la montée sur scène de l’invitée d’honneur l’artiste et chanteuse libanaise Oumaima El Khalil qui a interprété sa chanson intergénérationnelle « Asfour tal m chobbek ». Ahmed Rebai a pour sa part, promené l’assistance, avec sa voix suave et cristalline, faisant montre de toute sa tessiture en présentant «yawman ma» de Julia Boutros. Marouane Ali a séduit l’assistance avec le grand succès «Ana dammi falestini». Longtemps applaudis, les instrumentistes de l’Orchestre ont brillé de professionnalisme, devant un public ravi de renouer avec le chant patriotique. Les amoureux de la musique se sont délectés lors de cette soirée en écoutant Sofiane Zaidi et l’hommage à la mémoire du militant Manoubi Jarjar à travers une chanson puisée dans la mémoire populaire. Les vibrations émanant des cordes vocales des chanteurs ont emporté le public dans un monde uni, sans frontières ni différences.