TUNIS – UNIVERSNEWS Les prix du gaz naturel liquéfié (GNL) devraient rester élevés à moyen terme avant de commencer à baisser à partir de 2026 sous l’effet combiné de l’entrée en production d’une multitude de nouveaux projets et de la baisse de la demande consécutive au développement de plusieurs énergies alternatives. C’est ce qu’a estimé un rapport publié par l’Institut d’analyse économique et financière de l’énergie (Institute for Energy Economics and Financial Analysis/ IEEFA).
Le rapport précise que le marché mondial du GNL restera tendu durant les quelques prochaines années dans un contexte d’augmentation modeste de l’offre et de persistance de la forte demande en Europe.
Mais ces prix élevés exerceront au fil des années une pression à la baisse sur la croissance de la demande, en particulier sur les marchés émergents.
Le Japon et la Corée du Sud prévoient d’ores et déjà de réduire leurs achats de GNL, grâce à l’augmentation de leur production d’autres énergies comme le nucléaire, l’éolien et le solaire afin d’atteindre leurs objectifs en matière de sécurité énergétique, de croissance économique et de décarbonation. Tokyo et Séoul prévoient de réduire la part du GNL dans leur mix énergétique à 17% et 9,3% respectivement, d’ici 2030.
La Chine a déjà réduit ses achats de GNL de 20 % en 2022, en raison des prix élevés et du ralentissement de sa croissance économique consécutive à la politique zéro Covid. Les prix élevés de ce combustible ont également encouragé l’empire du Milieu à se rabattre sur les importations russes par gazoduc et à augmenter sa production nationale.
Les pays d’Asie du Sud, notamment l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh, ont aussi réduit leurs achats de GNL de 16 % l’an dernier.