TUNIS – UNIVERSNEWS – Le consommateur lambda continuera de voir son porte-monnaie se rétrécir telle une peau de chagrin tellement les prix de certains produits alimentaires commencent à grimper. L’inflation continue de battre des records. Parmi ces produits, il y a spécialement la viande de volaille dont le prix commence sérieusement à faire grincer les dents des consommateurs et par-là même défrayer la logique commerciale au point où les règles régissant l’offre et la demande ne sont plus qu’un vain mot.
Une virée au marché a permis de constater la folle sarabande des prix du poulet qui prend également son envol dépassant le neuf dinars le kg. Les nombreux ménages qui ont déjà éliminé les viandes rouges de leur couffin en raison de leur cherté n’ont pas caché leur désapprobation et ne comprennent pas les raisons qui ont poussé les commerçants des volailles à fixer ces prix prohibitifs, et ce, au moment où ils s’attendaient à une mercuriale beaucoup plus clémente, à l’instar de celle de certains fruits et légumes.
Plusieurs facteurs sont invoqués notamment l’augmentation du coût des céréales, un poste de dépense majeur pour les éleveurs. On parle ici d’un doublement pur et simple des prix, des dépenses incompressibles puisqu’il est impossible de renier sur l’alimentation des bêtes. Quant au prix pratiqué sur les autres viandes blanches, à l’image de la dinde ou de l’escalope, mieux vaut ne pas en parler du moment que le kilo s’est écoulé entre 17 et 19 DT. Ceci a suscité l’incompréhension mais aussi la colère des consommateurs sur les réseaux sociaux. Cette conjoncture a été aggravée par les spéculateurs. Le marché étant dominé par l’informel et les intermédiaires qui ont profité au maximum des déséquilibres actuels, participant à accentuer la crise.
M.S.
