Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – Le Département des Lettres de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, «Beit al-Hikma», a organisé, vendredi 04 avril 2025, la présentation de l’ouvrage du Professeur Afifa Chaouachi Marzouki, intitulé « Écrivains francophones de Tunisie » (Éditions Déméter, 2023) au Palais de l’Académie, sis à Carthage-Hannibal. Cette présentation s’inscrit dans le cadre d’une activité du groupe de réflexion et d’étude de la littérature tunisienne de langue française, relevant du Département des Lettres, et portant sur le thème « Autour de la littérature tunisienne de langue française ».
Professeur émérite à l’Université de La Manouba et Docteur d’État en Littérature française des XIXe et XXe siècles, Mme Afifa Chaouachi Marzouki est, également, lauréate du Prix Zoubeïda Bchir des écrits des femmes tunisiennes (1997).
Son ouvrage « Écrivains francophones de Tunisie » revient sur le tournant qu’a connu la littérature tunisienne francophone, entamé à la veille de 1956 – année de l’Indépendance ; une période de transition vers une littérature autonome, tournée vers les Tunisiens, une littérature des premiers éveils et des premières revendications, qui fait émerger les premières remises en cause et des préoccupations nouvelles chez les écrivains francophones tunisiens.
Béchir Garbouj, Professeur honoraire à la Faculté des Lettres de Manouba, romancier tunisien d’expression française et spécialiste de la traduction, a assuré la modération de la présentation. Il a commencé par dresser un panorama des écrivains tunisiens ayant choisi de s’exprimer en langue française, en partant des années 1970, citant Albert Memmi, Salah Guermadi, Abdelaziz Kacem, etc.
Cette littérature tunisienne francophone demeure une source essentielle pour comprendre le rapport à la francophonie et explorer les enjeux identitaires et culturels qui traversent les œuvres des écrivains francophones tunisiens. Elle n’a pas manqué, par ailleurs, d’introduire de nouveaux phénomènes linguistiques, notamment, la diglossie, qui y joue un rôle central, à la fois identitaire et stylistique, faisant coexister deux variétés de langues : la langue française, d’une part, et la langue arabe – sous ses déclinaisons dialectale et classique, d’autre part.
