- Au total 17 dossiers de candidature ont été soumis à l’ISIE (Contre 114 personnes qui ont retiré le formulaire de collecte des parrainages)
- Le ministère de l’Intérieur affirme avoir répondu à toutes les demandes du Bulletin n°3 à l’exception des candidats impliqués dans des affaires pénales
- Candidatures : 93% d’hommes et seulement 7% de femmes, selon la liste actualisée publiée sur le site de l’Instance
TUNIS – UNIVERSNEWS (Politique – F.S.) – Clôture des délais des candidatures pour l’élection présidentielle, prévue le 6 octobre prochain, hier mardi vers 18 heures, concluant ainsi l’étape de dépôt des dossiers pour participer à cette éligibilité électorale, entamée le 29 juillet de l’année dernière.
17 dossiers de candidature ont été soumis à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), selon ce qui a été confirmé par son porte-parole officiel, Tlili Mnasri, malgré le fait que 114 personnes ont retiré le formulaire de collecte de parrainages populaires du site Internet de l’autorité, soit 93% des qui étaient des hommes et seulement 7 % d’entre eux étaient des femmes, selon la liste mise à jour publiée sur le site Internet de l’Autorité.
Comme c’est devenu coutume, certains attendent la dernière minute pour présenter leurs candidatures aux échéances électorales… et les futures présidentielles n’ont pas dérogé à la règle, puisque, avant la clôture des délais, de nouvelles candidatures ont fait leur apparition.
C’est le cas du Secrétaire général du mouvement Echâab, Zouhaier Maghzaoui, qui a déposé, mardi, son dossier de candidature à la présidentielle auprès du siège central de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Il s’agit du dossier n°8 déposé auprès de l’instance électorale, et dans une déclaration de presse, le candidat a indiqué que son dossier est complet, ajoutant avoir choisi de soumettre des parrainages parlementaires bien qu’il ait collecté plus de 10.000 parrainages populaires.
Comme il l’avait annoncé, à maintes reprises, Néji Jalloul a déposé, mardi soir, son dossier de candidature, indiquant qu’il se présente en tant que candidat à l’élection présidentielle 2024. Il a dit espérer que le scrutin sera une réussite démocratique à même de préserver et perpétuer « l’exception tunisienne ».
Il a appelé les Tunisiens à préserver ce qu’il a appelé le « cadeau de la démocratie », que la révolution de 2011 leur avait offert, et à être convaincus que l’amélioration de leurs conditions de vie passe nécessairement par la démocratie.
Jalloul a également indiqué qu’il lui manque un nombre de parrainages, et il a eu des difficultés à les collecter, précisant que la loi lui permettait de les compléter dans un délai de 48 heures.
Néji Jalloul, né le 17 octobre 1957 à Bekalta, dans le gouvernorat de Monastir, est un homme politique, professeur d’université, et président du Parti de la coalition nationale (fondé en août 2020). En 2019, il s’était porté candidat à l’élection présidentielle. Il a également été ministre de l’éducation dans les gouvernements de Habib Essid et de Youssef Chahed.
Maghzaoui, qui est âgé de 64 ans, a aussi déclaré que « la Tunisie n’est pas en guerre, mais elle fait face à des difficultés économiques et financières, ce qui nécessite des solutions pratiques »
Une femme vient, aussi, d’égayer le paysage taciturne. Rekaya El Hafi a déposé son dossier de candidature, affirmant avoir déposé un dossier complet avec 10 mille parrainages dans différentes circonscriptions électorales.
La candidate potentielle à la présidentielle a dit n’avoir rencontré aucun obstacle pour préparer son dossier de candidature et obtenir les documents administratifs requis.
Originaire de Kébili, Rekaya El Hafi s’est présentée aux médias comme femme d’affaires habitant à Ben Arous. Elle s’est portée candidate à la présidentielle de 2019, selon ses dires.
Safi Saïd n’a pas manqué, comme d’habitude à l’appel. Il a déposé, mardi, son dossier de candidature et se présente pour la troisième fois consécutive à la présidentielle, déclarant avoir présenté un nombre suffisant de parrainages ainsi que tous les documents requis concernant le bulletin n°3 (casier judiciaire).
Il aurait été plus judicieux, a-t-il dit, de permettre aux candidats de se concentrer sur l’élaboration de leurs programmes électoraux au lieu de les submerger de « détails infimes », notamment en ce qui concerne le processus de collecte de parrainages qu’il a qualifié de « pénible ».
Safi Said est un écrivain, journaliste, politicien et ancien député. Il est né le 22 septembre 1953, à Gafsa. Il s’était présenté à la présidentielle en 2014, puis en 2019.
Avec les figures traditionnelles, il y a, aussi, des nouveaux, avec Dhaker Lahidheb, médecin dans le secteur de la santé publique qui a déposé son dossier de candidature auprès de l’Instance supérieure indépendante pour les élections.
Lahidheb a affirmé avoir déposé un dossier complet et réussi à recueillir 11 000 parrainages en Tunisie et à l’étranger dans différentes circonscriptions électorales.
Le candidat potentiel à la présidentielle a dit n’avoir rencontré aucun obstacle pour préparer son dossier de candidature et obtenir les documents administratifs requis, ajoutant que la seule difficulté résidait dans la contrainte de temps pour rassembler les parrainages.
Autre candidat, Hichem Meddeb, cadre sécuritaire à la retraite, a déposé mardi son dossier de candidature. Il a expliqué, dans une déclaration aux médias avoir déposé un dossier complet signalant qu’il a obtenu son bulletin N°3 du casier judiciaire sans aucune difficulté.
Selon la même source, le dossier de candidature compte 6 mille parrainages après avoir volontairement écarté un certain nombre de parrainages incomplets en attendant de compléter le reste.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé avoir répondu favorablement à toutes les demandes d’obtention du Bulletin n°3 (en relation avec la candidature pour les élections présidentielle) à l’exception des demandes formulées par des candidats impliqués dans des affaires pénales ou qui font l’objet d’enquête judiciaire.
Dans un communiqué publié, mardi, le département a invité toute personne impliquée dans des affaires pénales ou visée par une enquête à contacter les différentes unités sécuritaires afin d’accéder aux numéros et dates des affaires en vue de connaitre le sort des dossiers et les résultats. Cette démarche permettra d’actualiser les casiers judiciaires (B3) et de fournir ainsi ce service.
Le ministère de l’Intérieur a aussi insisté que les données spécifiques à ces affaires sont des données personnelles et ne peuvent pas être diffusées au public.
La représentante légale du candidat Mondher Znaïdi avait indiqué lundi dans une déclaration aux médias, lors du dépôt de la candidature que le dossier de Zenaidi comporte tous les documents demandés sauf le bulletin n°3 pour » des raisons indépendantes de notre volonté ».
Le candidat pour un second mandat, Kaïs Saïed a déposé, mardi après-midi, un nouveau lot de parrainages populaires et parlementaires au siège de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE).
Saïed a déclaré aux agents de l’ISIE que ce dépôt n’est pas une actualisation des parrainages mais plutôt un achèvement du dossier de candidature.
Bien sûr, il a fallu compter, aussi, la nouvelle vague, avec Béchir Aouani, candidat du mouvement de la jeunesse « Nous en sommes capables » (chabeb nahnou laha), qui a déposé ce mardi son dossier de candidature.
Dans une déclaration aux médias, il a affirmé que son dossier était complet à l’exception de l’insuffisance des parrainages ajoutant qu’il œuvrera à les joindre dans les prochaines 48 heures accordées par l’ISIE.
Aouani a signalé qu’à travers sa candidature, il voudrait encourager les jeunes à s’impliquer dans la vie publique.
Des anciens refont, aussi, parler d’eux, à l’image de Imed Daïmi (CPR) qui a déposé son dossier, par l’intermédiaire de son représentant Mabrouk Harizi.
« Daïmi « a réussi à recueillir plus de 30 000 parrainages populaires provenant de 20 circonscriptions électorales », a fait savoir Harizi dans une déclaration aux médias signalant que le nombre exigé par l’ISIE, à savoir 500 parrains par circonscription électorale, a été respecté et ce, « malgré les complications imposées aux candidats », selon ses propos.
Concernant l’obtention du bulletin numéro 3, Harizi a indiqué que le ministère de l’Intérieur ne le leur a pas fourni, mais le récépissé a été inclus dans le dossier et la procédure judiciaire devant le tribunal administratif se poursuivra pour obtenir ce document.
Ennahdha est là, aussi, à travers Abdellatif Mekki, président du « Parti Travail et réalisation », qui a déposé son dossier, à travers son représentant Ahmed Neffati.
« Le dossier compte plus de 14 000 parrainages populaires en plus des 22 autres documents requis dans le dossier de candidature pour les prochaines élections », a fait savoir Neffati indiquant que Mekki a été empêché de collecter lui-même les parrainages en raison des restrictions et son assignation à résidence.
Ahmed Neffati a souligné que son candidat n’a pas obtenu l’extrait du casier judicaire bien qu’une demande ait été déposée il y a un mois et demi.
L’instance électorale devrait examiner les candidatures dans un délai ne dépassant pas le 10 août prochain. La liste préliminaire des candidats acceptés sera annoncée et affichée le dimanche 11 août. La liste des candidats définitivement acceptés sera publiée après l’expiration des recours, dans un délai ne dépassant pas le 3 septembre, conformément au calendrier annoncé par l’ISIE.
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