Tawfik BOURGOU
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Nombre des parrains du funeste printemps destructeur, lancés dans un concert de «pleureuses professionnelles» sur la démocratie en Tunisie
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Sans l’aide, le soutien des Etats-Unis et de l’UE, les frères musulmans n’auraient jamais pu avoir le pouvoir en Tunisie
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L’UE et surtout les USA ont fait pression pour maintenir Ghannouchi… quitte à tordre les règles de la démocratie qu’ils pleurent aujourd’hui
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C’est au cours de ce printemps que pleurent à chaudes larmes les thuriféraires de la démocratie tunisienne en trompe-l’œil, qu’a commencé la submersion subsaharienne de la Tunisie
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Sur 17 interventions américaines et occidentales en vue d’instaurer une «démocratie», le ratio d’échec a été de 100% dans les pays non occidentaux
TUNIS – UNIVERSNEWS Il n’y a guère plus que l’administration démocrate pour défendre le pseudo printemps arabe qui a détruit la Tunisie. Rappelons juste que les fameux printemps arabes sont la version « low-cost », tropicalisée, à forte composante islamiste des révolutions colorées de l’Europe centrale et de l’est, y compris l’Ukraine. On y reviendra en conclusion à propose du cas ukrainien et de ce qui est d’ores et déjà préparé par les Etats voisins de la Tunisie et certains Etats de l’UE et, bien sûr, les Etats-Unis.
A la faveur du regrettable, inutile et maladroit épisode de la part du pouvoir, voilà que nombre des parrains du funeste printemps destructeur, lancés dans un concert de «pleureuses professionnelles» sur la démocratie en Tunisie. Démocratie dont les résultats peuvent être appréciés par tous les tunisiens chaque jour et à chaque instant.
Cette affaire de l’arrestation d’une chroniqueuse aussi tragique qu’elle puisse être ne saurait masquer la responsabilité des Occidentaux dans ce qui arrive, spécialement la responsabilité directe des Etats-Unis dans le naufrage de la Tunisie.
Sans l’aide, le soutien des Etats-Unis et de l’UE, les frères musulmans n’auraient jamais pu avoir le pouvoir en Tunisie. En février 2011, à Paris, l’ex patronne de Monsieur Blinken, Madame Clinton, avait imposé Ennahdha et les frères musulmans.
Rappelons-nous en 2014, après la proclamation des résultats des élection législatives tunisiennes, l’UE publie un communiqué comparable à celui publié il y quelques heures dans lequel il est dit expressis verbis : «L’Union Européenne s’inquiète de l’éviction du parti Ennahdha du pouvoir». Rappelons que le parti des frères musulmans est arrivé deuxième derrière Nidâa Tounès. L’UE, l’Allemagne et surtout les Etats-Unis ont fait pression pour maintenir Ghannouchi comme leur vicaire, leur proconsul en Tunisie, quitte à tordre les règles de la démocratie qu’ils pleurent aujourd’hui.
A l’époque ils avaient promis monts et merveilles au vieux Béji qui était prêt à tout croire, y compris la conversion des islamistes à la démocratie.
On connait la suite, les islamistes ont continué le pillage du pays par tous les moyens possibles, une politique du «ihtitab», le terrorisme a fait de plus en plus de victimes, l’attaque de Ben Guerdane à propos de laquelle beaucoup de choses n’ont pas été dites, notamment le rôle de certains qui était à proximité des faits.
C’est au cours de cette période que la garde présidentielle a été la cible d’un attentat perpétré par un de ceux qui «rappelaient sa jeunesse» au chef des frères musulmans.
Durant cette période et même après, nous n’avons pas entendu les pleurs et les regrets de l’Union Européenne ou ceux des Etats-Unis lorsque la cheffe d’un parti politique, Madame Moussi, a été attaquée dans l’enceinte de l’assemblée par les députés de Ghannouchi ami des Etats-Unis.
Au cours de cette période le centre du prédicateur El Qaradhawi est venu s’implanter en Tunisie et diffuser ses poisons. Est-il nécessaire de rappeler le sobriquet de Qaradhawi : « Le prédicateur de l’OTAN» ??!!!
C’est au cours de cette période «enchanteresse» comme l’avait qualifiée un sénateur américain proche de Monsieur Ghannouchi, que 9000 Tunisiens ont été envoyés tuer et violer en Syrie. Il est inenvisageable que les parrains étrangers de Ghannouchi n’étaient pas courant des agissements de ceux qui étaient à la tête du ministère de la justice et de l’intérieur, qu’ils n’étaient pas au courant du rôle joué par le Qatar depuis la Libye et la Turquie pour attirer et envoyer des Tunisiens et des Tunisiennes comme chair à canon en Syrie. Ennahdha a servi de supplétif militaire dans le cadre d’une guerre par l’usage du terrorisme. Les parrains du printemps démocratique ne pouvaient en aucun cas ignorer cela.
C’est au cours de ce printemps que pleurent à chaudes larmes les thuriféraires de la démocratie tunisienne en trompe-l’œil, qu’a commencé la submersion subsaharienne de la Tunisie. Manifestement ceux qui pleurent n’ont pas la chance de vivre sur la frontière avec la Libye ou l’Algérie.
Depuis Washington et Bruxelles, le monde n’a pas la même allure.
Venons au point central et crucial du communiqué du Département d’Etat. Il a souligné la question des associations. Il vise une association en particulier celle liée au projet d’implantation de la population multinationale subsaharienne en Tunisie. Bien sûr, le département d’Etat vise une personne en particulier, celle qui a demandé à déboulonner la statue d’Ibn Khaldoun, sur la mode du wokisme américain, celle qui dans une vidéo, devant notre théâtre national municipal, entourée de quelques milliers d’illégaux clandestins, appelant tous les peuples d’Afrique de venir envahir la Tunisie. Un appel à violer les frontières et le territoire d’un Etat.
Son appel semble avoir été entendu au vu de l’invasion et des effets de cette invasion : assassinat des deux bergers à Tozeur, viols des femmes tunisiennes à El Amra, destruction de champs de blé à Bargou.
C’est la dirigeante de cette association d’implantation d’une population étrangères par le détournement des lois qui a été honorée par Monsieur Blinken, c’est l’amie des Etats-Unis, elle appelle tous les peuples subsahariens à violer les frontières de la Tunisie.
Si les agissements de cette personne et de son association devaient paraître légaux à l’administration américaine alors, nous pourrions, dès à présent, appeler toute personne à traverser la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique pour s’implanter aux Etats-Unis en viol des lois américaines.
Si l’amie des Etats-Unis est fondée à agir de la sorte au point d’être récompensée par le département d’Etat, alors il faudra réécrire l’ensemble du droit international, réformer l’ONU et revoir les principes de souveraineté et d’ingérence. Puisqu’il suffit à une personne d’appeler les autres peuples à franchir une frontière pour devenir des titulaires de droits. Les gens du Texas vont apprécier !
On aimerait entendre l’opinion du département d’Etat et de l’Union Européenne sur ce problème précis, celui du déplacement massif, volontaire, téléguidé, de populations qui envahissent le territoire tunisien qui sont aidés d’abord par leurs propres Etats et ensuite par l’Algérie et par la Libye, vers la Tunisie.
L’UE, ne manque pas une occasion pour s’abattre sur la pauvre Tunisie à propos des subsahariens. En revanche l’UE, fidèle à son habitude, est tête basse face à l’Algérie qui dans le cadre d’un projet stratégique au bénéfice d’un autre Etat, pousse par bus entiers des milliers de subsahariens vers la Tunisie.
Le gaz vaut bien qu’on puisse s’assoir sur ses propres principes «démocratiques». Bien sûr, rien n’est reproché aux pays subsahariens. Le Chancelier allemand était en tournée dans ces pays, le Secrétaire d’Etat des Etats-Unis y était aussi, mais rien n’est dit de l’action des Etats poussant leurs populations vers le nord et vers la Tunisie alimentant la destruction de la Tunisie. Il semble que les richesses minières valent qu’on détruise un autre pays qui n’a demandé rien à personne. Il faut que la pauvre Tunisie, déjà détruite par les ingérences, supporte l’exponentielle démographie africaine.
Même si le communiqué du Département d’Etat ne fait état que de la malheureuse arrestation de la chroniqueuse d’un radio locale, les arrière-pensées sont plutôt centrées sur le sujet que certains n’osent pas aborder dans les cercles des pouvoirs européens et washingtonien : l’envahissement de la Tunisie dans le cadre d’un plan régional, dans le cadre d’un bras de fer, dans le cadre d’une diplomatie souterraine d’effacements d’Etats et de sociétés.
Or, en ce moment précis de l’histoire, les négociations autour de Gaza et d’Ukraine comportent chacune un volet dangereux, un précédent grave, celui d’imposer à des pays de se faire amputer d’une partie de leurs territoires en contrepartie de garanties de sécurité. Ce sera le cas de l’Ukraine et ce sera le cas des Palestiniens qui vont perdre une partie de Gaza (la faute du Hamas, des frères musulmans et de l’Iran est pleine et entière dans ce qui arrive aux populations civiles).
Ça donne à l’invasion subsaharienne de la Tunisie un autre relief si les Tunisiens ne se remettent pas debout et songent à reprendre le contrôle de leur territoire et de leurs frontières.
Cette invasion est déjà un cheval de Troie pour d’insupportables ingérences. Déjà le HCR a dépossédé l’Etat tunisien de ses prérogatives, il faut d’ailleurs songer à demander au HCR de quitter la Tunisie. Le HCR est au service d’un projet destructeur pour la Tunisie, de fait il a dépassé le strict cadre de ses obligations et doit quitter la Tunisie avec fermeture de siège. Le HCR n’agit pas en France de façon directe, ni en Allemagne, ni au Maroc. Alors la Tunisie doit demander le départ de cette structure, sine die.
Peu de Tunisiens savent que le HCR délivre des attestations qui permettent à des illégaux, aux nationalités douteuses, dont les identités sont certainement fausses, sans aucune enquête, de bénéficier de la couverture maladie que des Tunisiens de souche n’ont pas. Il suffit de lire le Journal Officiel. L’Etat tunisien se doit lui aussi de balayer devant sa porte.
Beaucoup de Tunisiens ignorent que l’accord SAR impose à la Tunisie d’arraisonner toutes les embarcations dans les eaux internationales, peu importe d’où elles viennent. La cargaison humaine doit être relâchée en Tunisie ; c’est l’Union Européenne via l’Italie qui l’a imposé à la Tunisie pour l’équivalent d’une pizza par tête d’habitant.
L’arrestation de la chroniqueuse et des journalistes outre son inutilité, permet à certains (les nahdhawistes) de revenir sur la scène, ils feignent d’oublier qu’eux et leurs maitres sont la cause unique, sinon principale des malheurs de la Tunisie.
Si tout cela ne devait pas suffire, alors les sceptiques peuvent revenir à l’histoire qui nous montre une constante qui se résume en quelques lignes : sur dix-sept interventions américaines et occidentales en vue d’instaurer une «démocratie» le ratio d’échec a été de 100% dans les pays non occidentaux. Dans les pays ciblés, le ratio d’effondrement des Etats dans une période de 10 à 20 ans est de 100%. Le taux de survie des Etats ciblés par une ingérence est de 0%, le taux des pays qui ont connu une guerre civile ou une guerre interethnique après l’intervention est de 90%. A ce jour aucun de ces pays n’a trouvé le début d’une stabilité, ni un début de développement.
Pour ceux qui ne sont pas encore convaincus, on dira jetez un regard sur la Libye, la Syrie, le Yémen, le Sud Soudan, le Soudan du Nord, l’Irak, Haïti et même la Tunisie. Jetez un regard de sécuritaire sur ce qui se passe à la Al Hmairia, aujourd’hui même, une horde armée de gourdins de pierres, attaquant le petit peuple que ne voit pas la gauche des salons et les islamistes repus de la prébende. Sans le funeste printemps l’invasion n’aurait jamais eu lieu.
Or, ceux qui ont rendu possible la destruction de la Tunisie sont ceux qui financent le transfert d’une population subsaharienne en Tunisie. Leurs ONG sont le fer de lance de ce projet après avoir été le fer de lance de la destruction de l’Etat et de la République bourguibienne par un ridicule pseudo printemps démocratique.
Ps : nous n’avons pas voté pour l’actuel président, nous sommes à 180° de ses options politiques, économiques et sociales. A 180° de ses options en matière de gestion de l’invasion subsaharienne. S’il devait y avoir une élection présidentielle, libre, démocratique et transparente, notre vote n’ira qu’au candidat de la ligne ultranationaliste tunisienne.
T.B.
Politologue