Il fut un temps où il était une fierté de la Tunisie… mais, depuis la décennie noire, il est devenu presqu’une honte et un débarras pour certains éléments qui ont fait de la médecine, un commerce très (ou trop) lucratif et une poule aux œufs d’or, sans trop se fatiguer… Et, constat, le secteur médical – …surtout au niveau des cliniques privées qui assurent des services dignes des établissements étatiques ; contre des honoraires exorbitants dignes d’une clinique…??!!!
Quant aux services médicaux et de certains médecins de libre-pratique, ils ont perdu leur aura…,???
Dans un pays où le secteur public de la santé est en plein délabrement… et le secteur privé était devenu un refuge pour ceux qui veulent, vraiment, se faire soigner. Depuis, les cliniques privées ont fleuri comme des champignons.
Certes, la tâche n’est pas facile pour le contrôle de leur manière d’agir et leur crédibilité, et on a compté sur leur civisme, surtout qu’elles sont dans un secteur sensible où tous les opérateurs ont prononcé le serment d’Hippocrate… malheureusement, la majorité a failli à sa mission et a fait du domaine de la santé un secteur où ils mènent leurs transactions commerciales, en toute liberté. Pourtant, de par leur profession, les gens de la santé sont chargés de veiller sur la santé des gens, de les guérir de leur maux et de les rétablir… Mais, il semble qu’ils font tout à fait le contraire, parce qu’un patient qui entre dans une clinique pour soigner un seul mal, en sort avec beaucoup d’autres, notamment la tension artérielle et le diabète, en particulier, à cause de ce qu’on lui a fait subir et, aussi, de la facture astronomique et bien salée qu’on lui présente, avant de quitter les lieux.
Il faut compter, aussi, avec les mauvais traitements… la nonchalance du personnel… les visites des médecins –même ceux que son état de santé n’exige pas- et, en particulier le régime nutritionnel, avec un menu « généralisé » qui ne prend pas en compte la nature des patients. Imaginez, que pas plus loin qu’une semaine, une connaissance qui est allé pour une colonoscopie, dans une clinique huppée de la capitale, a eu droit à un cake périmé depuis le mois d’avril dernier….!!!? Et, on a le droit de se demander si cette clinique dispose ou non d’un diététicien !!!
Pour ce qui est des patients étrangers qui « s’aventurent » à venir se faire soigner, en Tunisie, il y a à dénoncer le comportement des services administratifs qui les pressent comme des citrons… à tel point que, déjà, certains voisins libyens préfèrent aller se faire soigner … en Jordanie et, même, en Europe, afin de fuir les exactions et, aussi, les « arnaques » dont ils font l’objet !!!
Le secteur des cliniques privées a besoin d’un remède de cheval… on comptait sur lui pour être un des moteurs de l’économie nationale et qu’il permette d’exporter ses services ou d’attirer des patients étrangers, mais, il semble que le gain facile et rapide a fait dévier ce secteur de la voie qui devait être la sienne et qui se base sur les performances du cadre médical tunisien honnête qui a acquis une renommée internationale.
MUSTAPHA MACHAT