
- Des soupçons d’une gravité exceptionnelle, notamment le blanchiment aggravé en bande organisée et l’association de malfaiteurs.
- Mobilisation de 80 enquêteurs spécialisés, 11 magistrats et les agents de l’Office national anti-fraude (ONAF) pour les investigations
- Les domiciles de quatre cadres dirigeants ont perquisitionnés. Certains d’entre eux ont été placés en garde à vue
- La question qui se pose : excès de zèle fiscal de certains cadres, ou complice d’un système organisé à grande échelle ?
TUNIS-UNIVERSNEWS- (SEF) – Maison mère de l’Union Internationale des Banques (UIB Bank) en Tunisie, la « Société Générale vit des développements inquiétants, avec un nouveau séisme pour la place bancaire française. Ce mardi, la Société Générale s’est retrouvée au cœur d’une vaste opération judiciaire : des perquisitions simultanées ont été menées à son siège parisien, ainsi que dans ses bureaux au Luxembourg, dans le cadre d’une enquête tentaculaire ouverte par le Parquet national financier (PNF).
Une enquête aux ramifications profondes
L’affaire, instruite depuis début 2024, porte sur des soupçons d’une gravité exceptionnelle :
- Fraude fiscale,
- Blanchiment aggravé en bande organisée,
- Association de malfaiteurs.
Selon les premiers éléments, l’enquête vise à établir si un département interne de la banque aurait conçu et opéré des montages fiscaux complexes, destinés à optimiser, voire détourner, la charge fiscale de grandes entreprises clientes, et ce depuis plus de quinze ans.
Garde à vue de hauts cadres
Les domiciles de quatre cadres dirigeants ont également été perquisitionnés. Certains d’entre eux ont été placés en garde à vue pour interrogatoire approfondi, dans le cadre d’une enquête mobilisant:
- 80 enquêteurs spécialisés,
- 11 magistrats,
- L’Office national anti-fraude (ONAF).
Cette mobilisation inédite témoigne de l’ampleur et de la complexité du dossier, qui semble impliquer un système structuré et internalisé au sein même de la banque.
Une affaire distincte… mais tout aussi toxique
Dans ce dossier, l’attention se porte sur un réseau de montages discrets, opérés depuis 2009, visant à contourner l’impôt sur les sociétés ou à dissimuler des flux financiers transfrontaliers.
Un réveil brutal pour la finance française
Dans un contexte de surveillance réglementaire accrue et de pression publique sur les multinationales, cette affaire pourrait porter un coup dur à la réputation de la Société Générale, mais aussi relancer le débat sur :
- Les pouvoirs réels des autorités de régulation,
- La transparence fiscale dans les groupes bancaires,
- La responsabilité pénale des dirigeants.
Une banque, une machine, un engrenage
Si les faits sont confirmés, ce dossier pourrait devenir l’un des plus lourds contentieux fiscaux de la décennie en France. Il illustre la capacité de certains acteurs à instrumentaliser la complexité fiscale mondiale, parfois en contournant les garde-fous internes.
La Société Générale, déjà fragilisée par plusieurs dossiers passés, devra désormais répondre à une autre question : a-t-elle été victime d’un excès de zèle fiscal de certains cadres, ou complice d’un système organisé à grande échelle ?