TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – L’attention se tourne traditionnellement durant ce premier jour de Ramadan vers le couffin de la ménagère et l’ensemble de denrées alimentaires essentielles pour les familles pendant cette période de jeûne et de partage.
Les marchés sont fréquemment témoins d’une augmentation de l’activité commerciale, avec une demande accrue de produits alimentaires de base et autres ingrédients essentiels à la préparation des repas de rupture du jeûne. Le marché est bien approvisionné en ce premier jour de Ramadan. Des légumes et des fruits de toutes les formes et couleurs, des épices aussi bien locales qu’en provenance des quatre coins du monde, de la viande, du poisson… Tout est disponible dans le marché, pour le bon plaisir des papilles et pour plus ou moins tous les budgets.
Tout y est. Pour ce qui est des prix, ceux-ci évoluent au gré de la loi de l’offre et de la demande, mais aussi au gré à la fois des comportements de consommation des tunisiens et de celui des marchands. D’ici une semaine, on ne pourrait pas prédire comment les prix peuvent évoluer. «Mais une chose est sûre, les premiers jours sont toujours marqués par une baisse des prix, vu que la demande augmente”, a indiqué Sami, vendeur, assurant que pour l’instant, les prix des légumes sont très abordables et marqués par une forte baisse. Les citoyens fourmillent à travers les étals des fruits et légumes, pour remplir leurs paniers dans une ambiance assourdissante par les cris des commerçants qui les invitent à acheter, et la satisfaction se lit sur tous les visages. A l’instar de cette dame âgée, interrogée au sujet des prix qui nous a confié que « cette année les prix sont vraiment stables par rapport aux années précédentes, et j’espère que cette situation va perdurer jusqu’à la fin de ce mois sacré».
En effet, rien qu’à faire le tour des étals pour constater les prix proposés, on remarque que les prix sont attrayants. Pour les légumes, la tomate est cédée à 2d400/kg, la pomme de terre coûte entre 1d500 et 1d800 /kg, l’oignon est à 2d500/k, la carotte fait 2d000, le piment est cédé à 3d500 le kg. Pour ce qui est des fruits, du moins ceux proposés sur les étals des marchés, leurs prix n’ont pas connu de changement. On trouve les oranges entre 2 et 3 dinars, les dattes à 8 dinars le kg, la banane est vendue à 15 d/kg. Si les prix des volailles sont abordables (8d500 le kg du poulet), ceux de la viande rouge atteignent des seuils intolérables. Aliment de base du régime alimentaire de l’être humain, la viande, , constitue un produit de luxe qu’il ne peut s’offrir qu’en de très rares occasions (45d le kg)Face à cette situation, éleveurs et bouchers refusent d’endosser la responsabilité. Les uns invoquent le prix élevé du bétail, les autres, la cherté de l’aliment et des fourrages. Entre les deux, il y a les mandataires et les spéculateurs que les pouvoirs publics accusent de déréguler le marché et dans l’attente du plafonnement des prix, les familles tunisiennes continuent à cuisiner sans cette denrée essentielle. Certains se tournent vers les poissons bleus vendus à des prix abordables
M.S.