TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – Les Vingt-Sept pays composant l’Union européenne réunis jeudi soir en sommet se sont entendus, jeudi 27 juin, pour accorder un deuxième mandat à Ursula von der Leyen à la tête de la Commission et confier la diplomatie européenne à une voix forte sur l’Ukraine, l’Estonienne Kaja Kallas.
Cet accord sur les postes-clés de l’UE a été rapidement conclu, en dépit des vives résistances de l’Italienne Giorgia Meloni et du Hongrois Viktor Orban.
La reconduction d’Ursula von der Leyen devra être confirmée par une majorité absolue d’eurodéputés : « Il y a encore une étape […]. Je solliciterai l’approbation du Parlement européen après la présentation de ma feuille de route politique pour les cinq prochaines années », a insisté la dirigeante conservatrice allemande.
L’issue de ce vote, attendu mi-juillet, est incertaine, l’habituelle coalition des eurodéputés conservateurs, socialistes et libéraux étant affaiblie suite aux élections de juin.
Pour incarner le visage de la diplomatie de l’UE sur fond de guerre en Ukraine, les chefs d’État et de gouvernement ont choisi la Première ministre estonienne Kaja Kallas – une adversaire déterminée du Kremlin. Cette libérale de 47 ans succédera à l’Espagnol Josep Borrell.
Enfin, l’ex-Premier ministre Portugais Antonio Costa a été désigné nouveau président du Conseil européen, l’instance réunissant les États membres. Un an après sa démission pour une affaire de corruption finalement peu étayée, ce socialiste réputé habile tacticien et pragmatique succédera au Belge Charles Michel en décembre.
Ces trois candidats étaient largement favoris suite à l’accord conclu mardi entre six dirigeants européens – dont le Français Emmanuel Macron et l’Allemand Olaf Scholz – appartenant à la « grande coalition » droite/sociaux-démocrates/centristes, dans la foulée des élections européennes.