TUNIS – UNIVERSNEWS (Environnement – M.S.) – Chaque année, coups de mer et érosion naturelle emportent de grandes quantités de sable le long des plages de Nabeul. Avec le changement climatique et la montée des eaux, tout le littoral de la cité des jasmins est exposé à un risque accru d’érosion qui grignote chaque année des pans entiers du rivage avec parfois des conséquences très lourdes. De plus, la hausse du niveau de la mer menacera également le littoral.
En effet, la plage du centre-ville, le symbole et l’emblème de la ville est menacée de disparition à court terme. Face à l’érosion du littoral, la protection de ce milieu fragile s’avère indispensable tout en conservant des aménagements qui maintiennent l’indispensable développement économique. Aucune solution idéale, ni parfaite existe pour empêcher la côte de reculer. Les brise-lames, épis et autres ouvrages lourds visibles pour stabiliser les plages là où les touristes passent ne font que déplacer le problème, puisque le sable gagné à un endroit et manque ailleurs.
Les spécialistes parlent, aujourd’hui, plutôt de l’importance de restaurer le transit sédimentaire, donc la chaîne qui charrie le sable de l’amont à l’aval. Pas question de rester les bras croisés. Il existe des solutions. C’est l’engraissement artificiel de la plage par des ouvrages rigides et le déversement sur le rivage de quantités importantes de sédiments pour que cette côte nabeulienne très fréquentée en été ne disparaisse pas. La recharge de plage, une fois en place, va se comporter comme une plage naturelle et répondre dynamiquement aux différents forçages naturels causés par les vents, les vagues, la glace et les autres éléments auxquels elle va être soumise. L’exemple nous vient d’Hammamet où la plage de Yasmina a été restaurée après le versement d’une grande quantité de sable.