- La majorité des répondants ont constaté une intensification des sécheresses (77%) et des échecs de récoltes (54%)
- 61% trouvent que les pays riches doivent avoir la responsabilité principale dans la réduction des effets du changement climatique
- 55% des répondants disent avoir modifié leurs habitudes, en réduisant leurs consommation ou en changeant leurs sources d’approvisionnement
TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF – Red) – One To One a publié ce jeudi 4 juillet, les résultats de sa dernière enquête d’Afrobarometer en Tunisie: «Sécheresses et stress hydrique: la Tunisie face aux impacts des changements climatiques». Seulement quatre Tunisiens sur 10, soit 37% sont au courant des changements climatiques. Cette conscience des changements climatiques est plus élevée parmi les Tunisiens les plus instruits (59%), les jeunes (45%), les urbains (39%) et les mieux nantis (39%).
Ainsi, la majorité des répondants ont constaté une intensification des sécheresses (77%) et des échecs de récoltes (54%). Ces phénomènes sont principalement observés dans les régions rurales (88%, 64%), ainsi que dans le nord-ouest (85%,66%), le centre-ouest (92%, 80%) et le sud du pays (86%, 54%).
La perception de la gravité accrue des sécheresses en Tunisie est passée de 45% en 2018 à 77% en 2024.
Il en ressort aussi que 80% des personnes informées sur le changement climatique considèrent les individus, entreprises et gouvernements des autres pays comme principaux responsables des changements climatiques et 61% trouvent que les pays riches doivent avoir la responsabilité principale dans la réduction des effets du changement climatique. Selon eux, les pays riches devraient prendre des mesures urgentes pour les atténuer et financer la Tunisie à faire face aux impacts.
D’ailleurs, 85% des Tunisiens sont d’accord que leur gouvernement fasse pression sur les pays riches afin d’aider les Tunisiens et les soutenir pour faire face aux effets du changement climatique.
Conscients de ces changements, la majorité des Tunisiens encourage les investissements dans les énergies renouvelables ainsi que l’amélioration des infrastructures pour faire face aux effets des changements climatiques.
Selon l’enquête, plus de la moitié, soit 55% des répondants disent avoir modifié leurs habitudes de consommation d’eau, en réduisant leur consommation ou en changeant leurs sources d’approvisionnement.
Par rapport à l’eau, sept citoyens tunisiens sur 10 (72%) pensent que le gouvernement doit trouver de meilleurs moyens de gérer et de préserver les ressources en eau plutôt que de rationner l’offre.
De plus, la majorité des citoyens indiquent avoir ajusté leurs habitudes de consommation d’eau à cause des changements climatiques et estiment que le gouvernement devrait trouver de meilleures méthodes de gestion et de préservation des ressources en eau plutôt que de rationner l’approvisionnement.
L’enquête Afrobarometer a été réalisée auprès de 1.200 adultes tunisiens entre le 25 février et le 11 mars 2024. Un échantillon de cette taille produit des résultats nationaux avec des marges d’erreur de +/-3 points de pourcentage à un niveau de confiance de 95%. Des enquêtes ont été précédemment réalisées en Tunisie en 2013, 2015, 2018, 2020 et 2022.