
TUNIS-UNIVERSNEWS- (Agriculture) – Entre sécheresse, grêle et fortes précipitations qui gagnent en fréquence et en gravité, les agriculteurs, notamment, les petits exploitants ne sont plus en mesure de trouver ni le temps ni les ressources nécessaires pour se remettre. C’est dans ce cadre que le Fonds d’indemnisation des dégâts agricoles causés par les catastrophes naturelles créé par la loi des finances 2018 vise à indemniser les agriculteurs ou les pêcheurs ayant subi des dégâts suite à des catastrophes naturelles.
Ces petits exploitants ne sont pas dotés des innovations technologiques nécessaires pour faire preuve de résilience, d’où, l’importance capitale que revêt ce mécanisme d’indemnisation qui vient répondre aux appels pressants lancés, depuis des années, par les agriculteurs tunisiens confrontés de plus en plus, à des difficultés financières affectant leurs capacités d’investissement. Il est souscrit annuellement au début de chaque campagne agricole pour une durée de 3 ans renouvelables moyennant le paiement des frais d’adhésions.
Le fonds est financé par une subvention de l’État à hauteur de 30 millions de dinars par an, par les contributions des agriculteurs adhérents au fonds, ainsi que par les dons et aides internes et externes, et par toute autre ressource mobilisable en sa faveur. Il est également alimenté par 20 % des ressources du Fonds de développement de la compétitivité du secteur agricole et de la pêche. De plus, il bénéficie d’une taxe de solidarité de 1% appliquée à une liste de produits: légumes et fruits, céréales collectées par l’Office des céréales, olives, produits de la pêche. Néanmoins, cela fait plus de deux ans que les indemnisations sont suspendues. Au début de chaque campagne agricole, les agriculteurs peuvent adhérer au Fonds à travers une souscription renouvelable tous les trois ans.
Le comité national de suivi du Fonds d’indemnisation des dégâts agricoles résultant des calamités naturelles, s’est réuni mercredi 25 juin 2025 en vue de présenter les nouvelles lignes directrices pour la gestion du Fonds qui vise à assurer un revenu minimum à l’agriculteur, la pérennité de son activité, lutter contre le changement climatique et son impact significatif sur le secteur agricole. La présentation a porté sur le cadre juridique du fonds et les pandémies concernées par ses interventions, à savoir les inondations, les tempêtes, le vent, la sécheresse, la grêle et la neige, ainsi que les zones concernées par l’intervention du fonds, à savoir les cultures irriguées et pluviales, l’élevage, les produits agricoles et marins.
Le débat a été axé sur les ressources de financement du fonds, des fonctions du comité national et des comités régionaux du fonds des prix, le renforcement de la gouvernance de l’assurance des dommages naturels causés aux agriculteurs afin de contribuer à la compensation d’une partie des dommages subis par les souscripteurs qui déclarent des dommages ainsi que des mécanismes de souscription au fonds et les moyens d’assurer la résilience des agriculteurs, notamment les petits exploitants, face aux changements climatiques que connaît notre pays. (M.S)