TUNIS – UNIVERSNEWS Il n’est un secret pour personne que les hommes d’affaires sont sur la défensive, avec ce qui se passe, dans le pays, et les journées de l’entreprise dans leur 37ème édition ont été le reflet de cette situation, surtout qu’elle a été marquée par l’absence d’un grand nombre -si ce n’est pas la totalité- des opérateurs économiques importants.
La frilosité des hommes d’affaires, investisseurs, industriels et autres opérateurs économiques ont préféré zapper cette édition organisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), devenue une tradition et un rendez-vous incontournable, entre les opérateurs économiques et les décideurs politiques… et les raisons sont certaines, avec le remue-ménage actuel.
Certains ont expliqué cette absence par le climat économique ambigu et les défis majeurs, outre les restrictions dont souffre cette frange très importante et très influente de la société tunisienne, alors que d’autres connaisseurs sont allés jusqu’à affirmer que certains hommes d’affaires ont récemment quitté le pays pour s’installer ailleurs ou ont déplacé une partie de leurs activités économiques à l’étranger, ce qui explique leur absence.
Pourtant et au vu de l’importance de cet événement, on comptait, dans le passé, la présence, au moins du chef du gouvernement, selon le cas, en plus d’un certain nombre de ministres régaliens, afin de permettre à l’assistance de mieux comprendre les orientations économiques du pays.
Le sujet choisi par les organisateurs était pourtant de haute importance pour l’Etat, puisqu’il s’agit du « secteur informel, marginalisation et solutions en suspens », avec, en plus, la présence d’invités de haute facture dont, notamment, l’ancien président mexicain et des experts britanniques, hongrois, jordaniens et palestiniens.
Une nouvelle occasion perdue, pour la Tunisie, surtout pour prouver que personne n’est le détenteur de la vérité, qu’une seule main ne peut applaudir… et le pays crie aux secours, appelant à la conjugaison de tous les efforts, afin d’opérer la remontée espérée, sans aucune exclusion ni exclusive.
Certaines parties semblent se rebiffer contre cette orientation tendant à les écarter de la réflexion sur l’avenir du pays… et, en plus de ces Journées de l’entreprise, les débats sur le projet de la loi des finances 2024 donne un autre aperçu sur la situation, avec des élus qui ont joué au bras-de-fer, avec la ministre des Finances, en imposant -à tort ou à raison- de nouveaux articles qui n’étaient pas du goût de Mme Nemsia, mais qui ont été adoptés… bien qu’elle ait cherché à l’éviter !!!
MUSTAPHA MACHAT