La Tunisie objet de toutes les convoitises !!!

TUNIS – UNIVERSNEWS – La Tunisie a représenté à travers l’histoire un enjeu important confirmé par le contexte mondial actuel, ce qui explique son importance croissante, ainsi que l’intensité de « l’intérêt » que lui portent plusieurs pays. Il ne fait aucun doute qu’il y a des aspects de ces préoccupations qui sont connus et « politiquement acceptables » et d’autres qui sont gérées dans les coulisses et dans des pièces fermées et obscures. Parmi les pays les plus importants qui ne cachent pas leur « intérêt » pour la Tunisie, on peut citer :

Les États-Unis d’Amérique : Cela est dû au contrôle et à l’influence sur tous les pays, mais aussi à la position de la Tunisie en Méditerranée et à la pointe de l’Afrique, et à son rôle de point de rayonnement civilisationnel dans le monde arabe, en plus de sa position dans les politiques de l’OTAN et de « l’AFRICOM » et l’aspect historique des relations entre la Tunisie et les États-Unis d’Amérique. D’ailleurs, il ne faut pas oublier que le défunt président Zine El Abidine Ben Ali avait payé cher, avec son éviction, parce qu’il avait tout simplement refusé aux USA l’installation d’une base en Tunisie.

La France : Elle a les mêmes considérations que les États-Unis d’Amérique, en plus de la persistance de l’esprit «colonialiste » qui fait que certains cercles décisionnels parisiens considèrent la Tunisie parmi les pays qui représentent « l’arrière-chambre » de la France.

L’Italie : Les considérations sécuritaires et économiques s’ajoutent principalement à une profondeur historique qui a commencé depuis le conflit entre Rome et Carthage. Rome considère que sa sécurité nationale passe par la stabilité de la Tunisie, et bien que son rôle ne soit pas prépondérant, l’Italie a joué un rôle, quoiqu’en silence, dans les transformations les plus importantes que la Tunisie a connues au cours des dernières décennies, et nous mentionnons le 7 novembre 1987 et le 14 janvier 2011.

L’Allemagne : Cet intérêt est lié à la restauration par l’Allemagne de son développement économique et à sa volonté de diffuser sa culture et de développer sa présence économique en Afrique. Berlin considère la Tunisie comme une plateforme importante pour atteindre ces objectifs, et les cercles décisionnels allemands suivent de près ce qui se passe en Tunisie.

La Russie : Elle est motivée par des objectifs économiques, mais surtout des objectifs de sécurité, et cela s’est incarné dans deux cas d’espionnage russe sur la Tunisie dans les années 70 du siècle dernier et dans la dernière décennie, et aussi dans le fait que depuis l’indépendance de la Tunisie jusqu’à aujourd’hui, il n’y a pas eu d’échange de visites au niveau des présidents entre les deux pays.

La Grande-Bretagne : L’intérêt britannique pour la Tunisie est ancien et antérieur à la colonisation française de la Tunisie, et se poursuit maintenant, dans le même style britannique, basé sur un travail loin des projecteurs et au service d’objectifs stratégiques qui vont au-delà des intérêts resteints britanniques, en particulier depuis Londres est l’une des cuisines les plus importantes pour les politiques occidentales et atlantiques, en particulier pour la couverture des Frères musulmans…!!! 

La Chine : Les relations entre la Tunisie et la Chine sont stables depuis des décennies, avec un intérêt chinois croissant pour la Tunisie ces dernières années, en raison de la volonté de Pékin d’accroître sa présence en Afrique et dans le monde arabe. C’est une guerre d’usure que Pékin est en train de mener, pour tenter de s’imposer comme partenaire incontournable… et cela se reflète à travers le déficit commercial de la Tunisie avec ce géant émergent qui risque de coûter cher au pays.

L’Iran : Le rôle clair de l’Iran dans le pouvoir politique s’accroît, en particulier ces dernières années en Tunisie. Ayant travaillé depuis 1980 pour promouvoir sa politique et ce qu’il considère comme sa révolution islamique. D’ailleurs, la propagation du chiisme en Tunisie est un signe que la République islamique s’intéresse de près à la Tunisie.

L’Algérie : Ce pays n’a jamais cessé de s’intéresser à la Tunisie et à chercher à le vassaliser, surtout durant les années où elle considère que le pouvoir a commencé à décliner. Il suffit d’évoquer ici l’attentat de Gafsa en 1980 et le soutien occulte à l’éviction d’Habib Bourguiba du pouvoir et du soutien pour le rapprochement de Béji Caïd Essebsi et du mouvement Ennahdha. L’Algérie considère que sa sécurité passe par celle de la Tunisie, ce qui la fait suivre de près ce qui se passe dans le pays.

L’Arabie saoudite : La relation entre la Tunisie et Riadh est ancienne et l’Arabie saoudite est considérée comme l’un des pays qui ont soutenu la lutte de la Tunisie contre le colonialisme français. Les relations économiques et politiques de la dernière décennie ont été tièdes, mais cela n’empêche pas la présence d’un grand intérêt saoudien pour la Tunisie, qui s’est développé ces derniers mois avec le retour de l’Arabie saoudite pour jouer un rôle dans la politique régionale.

Les Emirats Arabes Unis : Son intérêt pour la Tunisie est lié notamment à ses positions sur l’islam politique et le printemps arabe. Il est important de noter que certains milieux proches du mouvement Ennahdha ont œuvré à exagérer le rôle et à le considérer comme négatif.

Le Qatar : Son rôle s’inscrit dans le contexte de sa promotion du «printemps arabe ». Il a soutenu le mouvement Ennahdha politiquement, financièrement et dans les médias, et a cherché à s’emparer des institutions financières et industrielles tunisiennes au prix le plus bas, comme ce fut le cas avec TQB, qui s’est transformée en (QNB) dans des circonstances pour le moins suspectes et peu claires, avec de nombreux soupçons….!!!

La Turquie : Son rôle n’est pas différent de celui du Qatar, et ce pays a contribué au déclin de l’économie tunisienne en essayant de faire de la Tunisie un marché de promotion des produits turcs.

L’Égypte : L’intérêt est réciproque entre la Tunisie et l’Égypte depuis des décennies, et il s’est accru ces dernières années, d’autant plus que les régimes tunisien et égyptien sont actuellement confrontés au même adversaire politique, qui est « l’islam politique ».

Israël : Son intérêt pour la Tunisie s’inscrit dans le cadre de son suivi minutieux de tout ce qui se passe dans le monde arabe, en plus de la symbolique civilisationnelle et culturelle de la Tunisie. Et l’entité sioniste continue à jouer un rôle précis… mais c’est très subtil…!!

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