TUNIS – UNIVERSNEWS –Le secrétaire général de l’Union tunisienne des taxis individuels, Faouzi Khabouchi, a indiqué, dans une déclaration à Radio Med, aujourd’hui, jeudi 12 janvier 2022, que les personnes qui recourent au covoiturage peuvent encourir une amende de 700 dinars pour activité illégale.
«En Tunisie, le covoiturage payant est officiellement assimilé à du transport clandestin des personnes et est strictement interdit. Seul le covoiturage gratuit est autorisé (loi n° 2004-33 du 19 avril 2004 portant organisation des transports terrestres). Ce phénomène se développe de plus en plus. Certains utilisent Facebook pour organiser le covoiturage. Juridiquement parlant, il est strictement interdit d’offrir un service en contrepartie d’une somme d’argent», a-t-il expliqué.
L’universitaire, Ridha Bargaoui, estime que le covoiturage payant en Tunisie est officiellement assimilé à du transport clandestin des personnes et est strictement interdit. Seul le covoiturage gratuit est autorisé (loi n° 2004-33 du 19 avril 2004 portant organisation des transports terrestres). Selon lui «Le covoiturage ne concurrence pas les transports en communs. Il vient en complément aux autres moyens de transport (louages, taxis collectifs et individuels, voiture personnelle, transport en commun…). Il représente un véritable gisement de mobilité qu’il faut sérieusement considérer pour ses nombreux avantages financiers et environnementaux. Il est utilisé actuellement en France .Il faut désormais remplacer la notion de droit à la voiture personnelle au droit à une mobilité dans les conditions optimales. Le covoiturage garantit une mobilité décente. Il est réglementé et bien organisé et n’a que des avantages pour la collectivité, le citoyen et l’environnement. Il est urgent d’actualiser et mettre à jour notre législation et ne pas se laisser intimider par les lobbys rétrogrades du transport».
M.S.