TRIBUNE – Quand le «Front du salut» enfourche la politique du pire

Tawfik BOURGOU*

  • Pour prendre possession de Carthage, certains sont prêts à accepter qu’on impose au pays un peuplement de substitution

  • La grande faute du pouvoir actuel est d’avoir arrêté les membres de ce front sans être en mesure de présenter à ce jour les preuves d’un quelconque crime … et le mélange avec des personnes innocentes est insupportable

  • Quand le chef putatif du Front Monsieur Chebbi se répand sur l’affaire des subsahariens, on peut espérer pour lui qu’il a eu connaissance des méfaits de ceux dont il porte la cause

  • Venir aujourd’hui pleurer sur les droits de l’homme en Tunisie quand on a contribué à les détruire est simplement pathétique

  • Le front du salut d’Ennahdha, responsable de tous les maux de la Tunisie depuis 2011 en est à vouloir que l’ONU, l’UE et le HCR se substituent à l’Etat tunisien

TUNIS – UNIVERSNEWS Quel salut peut venir d’un tel front quand on connait son passé et son passif ?
De ce Front il n’y aura pas de salut, il y aura un retour vers 2014 sous l’égide de parrains étrangers, une puissance moyenne qui connait une inflation de 150%, dont le chef est malade et un micro-Etat gazier supplétif d’autres puissances en seconde ligne.
La grande faute du pouvoir actuel est d’avoir arrêté les membres de ce front sans être en mesure de présenter à ce jour les preuves d’un quelconque crime. Cette faute d’appréciation fera d’eux des héros investis par une légitimité de lutte et peuvent espérer blanchir leurs crimes passés. Le mélange avec des personnes innocentes est insupportable.

Pourtant dans le cas du chef réel, Ghannouchi le bilan est des plus négatifs. L’énumération de ce qu’il a fait suffit à la disqualifier pour l’éternité. Envoi de djihadistes en Syrie pour tuer et violer, 9000 selon l’ONU. Pour avoir incité à cela il est passible d’une Cour Pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le provisoire de l’époque, peut in solidum être incriminé pour les mêmes faits. L’Etat syrien, quel que soit sa direction, qui détient certainement des renseignements d’interrogatoires, des écoutes, des documents, peut mettre en cause la responsabilité de l’Etat tunisien, de l’Etat de transit : la Libye, de l’Etat financeur : le Qatar, de l’Etat organisateur : la Turquie pour crimes de guerre et d’agression. Ce qui rendrait responsables ceux qui dirigeait la Tunisie de l’époque et mettrait l’Etat tunisien à portée d’une mise en cause et de demandes de réparations pour agression caractérisée.

Quand le chef putatif du Front Monsieur Chebbi se répand sur l’affaire des subsahariens qui viennent prendre possession de la Tunisie, on peut espérer pour lui qu’il a eu connaissance des méfaits de ceux dont il porte la cause.

On n’a pas lu dans les déclarations de Monsieur Chebbi la moindre compassion pour la famille de la victime lynchée par deux camerounais illégaux qui viennent prendre possession de notre pays par la déclaration même de celui qui se nomme le « chef de la diaspora camerounaise en Tunisie » (voir vidéo en appui). Pour prendre possession de Carthage, certains sont prêts à accepter qu’on impose au pays un peuplement de substitution, en espérant la compassion des Etats-Unis, le Front du Salut joue le scénario du pire, la destruction du pays pour revenir au pouvoir, quitte à ne plus rien avoir.

Dans sa longue histoire la Tunisie a connu un épisode similaire, lorsque les Hafsides ont demandé le concours des Espagnols pour garder leur trône. On connait la suite : les espagnols qui feront de la mosquée de la Zitouna une étable pour leurs chevaux.
N’est-ce pas Ennahdha qui a détruit la police nationale, qui a détruit le service des frontières, qui a démoli toutes les sécurités aux frontières qui valent à la Tunisie d’être envahie ? Venir aujourd’hui pleurer sur les droits de l’homme en Tunisie quand on a contribué à les détruire est simplement pathétique.

L’ancien provisoire est allé aussi de son couplet de contrition lui a qui a eu la larme facile pour son frère Morsi, n’en a pas eu pour la victime du lynchage. A-t-il oublié son bilan ? Les terroristes qui foulent les tapis de la Présidence de la République de Carthage, la remise de Baghdadi Mahmoudi, l’envoi des djihadistes. N’est-il pas responsable de l’actuelle catastrophe de submersion de la Tunisie par des populations étrangères subsahariennes ? C’est sous son règne que fut abrogée la procédure des visas de ceux qui viennent illégalement en Tunisie et qui demandent d’y rester. Dans la catastrophe actuelle, dans le scénario du pire l’ancien provisoire a joué un rôle central.

Dans le concert des « hontes déclarées » il y en a une qui ajoute à la maladresse la bêtise. Sous la plume d’un blogueur, lui aussi n’a eu aucune pensée pour son compatriote lynché par des Camerounais illégaux et assassins, va citer la rafle du Vel d’Hiv pour parler de l’arrestation des assassins du jeune Sfaxien. Lui qui se targue sur son « Facebook » d’avoir des amis juifs, ces derniers apprécieront très certainement la comparaison qu’il ose entre ce qui fut un crime d’Etat au cours duquel des millions de juifs furent raflés et envoyés aux chambres à gaz à une opération de police dans une ville submergée par des criminels illégaux.

Le front du salut d’Ennahdha, responsable de tous les maux de la Tunisie depuis 2011 en est à vouloir que l’ONU, l’UE et le HCR se substituent à l’Etat tunisien et à administrer des « bantoustans » dans lesquels se créent des embryons d’Etats parallèles, des proto-Etats subsahariens en Tunisie juste pour assouvir une lubie celle d’aller dormir dans le lit de Bourguiba à Carthage.

T.B.
Politologue

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