TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE) – L’armée sioniste a lancé, depuis lundi soir, une agression terrestre limitée dans le sud du Liban, sous prétexte de viser les infrastructures du Hezbollah, au milieu d’intenses survols aériens et de bombardements de véhicules blindés et de chars sur les régions du sud.
Les médias ont rapporté que les forces d’infanterie et les chars israéliens sont entrés dans certains villages du sud Liban et que les chars israéliens ont pris d’assaut le village de Rmeyesh au sud du Liban, à la lumière de la panne de courant dans la région. Au même moment, l’armée israélienne a annoncé « des frappes imminentes » sur les cibles du Hezbollah dans les banlieues sud.
L’agression a été précédée ces derniers jours par d’intenses attaques aériennes, de tirs d’artillerie et de chars. Les responsables israéliens n’ont pas précisé l’ampleur prévue de leur déploiement. Hasard du calendrier : l’attaque s’est produite 18 ans, jour pour jour, après le retrait militaire israélien du sud du Liban, à l’issue d’une guerre menée en 2006 contre le Hezbollah.
Selon les médias israéliens, l’armée libanaise a reculé lundi ses positions, pour éviter des affrontements avec Tsahal. La radio de l’armée israélienne a, pour sa part, précisé que les villages libanais visés par l’offensive ont d’ores et déjà été vidés de leurs habitants qui ont fui les bombardements israéliens depuis des mois.
Dans un premier temps, l’incursion israélienne n’a pas empêché mardi le Hezbollah de poursuivre ses tirs de roquettes vers le nord d’Israël. L’aviation israélienne a, elle aussi, continué ses raids et attaqué plusieurs bâtiments à Dahieh, un quartier à majorité chiite de Beyrouth
Sur le front diplomatique, les Etats-Unis ont apporté leur soutien à l’incursion terrestre. Lloyd Austin, le secrétaire d’Etat américain, a réaffirmé lors d’un entretien téléphonique avec Yoav Gallant, le ministre israélien de la Guerre, le droit d’Israël à la légitime défense contre le Hezbollah. « Nous sommes d’accord sur la nécessité de démanteler les infrastructures d’attaque le long de la frontière afin de s’assurer que le Hezbollah ne pourra pas lancer d’attaques contre les localités du nord d’Israël », a souligné Lloyd Austin.
Avertissement à l’Iran
La grande inconnue porte désormais sur la réaction de l’Iran à l’invasion israélienne et l’élimination vendredi à Beyrouth de Hassan Nasrallah, le chef de la milice chiite libanaise. Pour tenter de contrer une menace de représailles, les responsables militaires et politiques israéliens ont multiplié les avertissements adressés à Téhéran, en insistant sur le fait que les services de renseignement et l’aviation israélienne « ont les capacités de frapper n’importe où au Moyen-Orient ».
Ils faisaient ainsi une allusion claire à la possibilité de bombarder des ports, des installations nucléaires ou pétrolières. Afin de dissuader les dirigeants iraniens de se venger, Lloyd Austin a évoqué les « conséquences sérieuses » auxquelles s’exposerait l’Iran au cas où ce pays déciderait d’attaquer Israël, alors que les forces américaines déployées dans la région ont reçu des renforts ces derniers jours.