
TUNIS-UNIVERSNEWS- (Régions) – Sur le chemin reliant la ville de Kairouan à celle d’Oueslatia, au niveau de la localité d’El Khomsi, à quelques petites encablures de la paisible ville de Ain Jeloula, se trouvent deux lacs, séparés par la RN12, qui seraient uniques en leur genre en Tunisie. Le premier, se trouvant à gauche de cette route, est celui d’El Hroug, dont les eaux arrivent des modestes ruisseaux de Sidi Abdelghani, de Rjel Guaada et d’El Berka, relevant de la délégation de de Ain Jeloula et d’El Berka. Le deuxième celui d’El Koukette, alimenté par les eaux provenant d’une source intarissable, portant la même dénomination. Deux lacs artificiels séparés par une bande de terre de 300 mètres de large environ, d’une beauté remarquable.
Le lac d’El Hroug, n’est plus un lac !
Parce que des milliers de tonnes de résidus ( terres, ’humus) ,emportées par les eaux pluviales se sont accumulées au fond de ce lac ,favorisant la poussée d’une végétation dense pour en faire, sans le vouloir une vraie foret ‘vierge’ où se réunissent sangliers, chacals, hyènes, renards, des rongeurs(lièvres et gondis, notamment) et différents reptiles .L’absence de suivis et de travaux de CES (conservation des eaux et des sols) a contribué à cette situation et a changé totalement le paysage, provoquant une perte considérable de terres et privant les agriculteurs d’exploiter les périmètres irrigués couvrant soixante d’hectares de culture maraichères, environ.
L’unique solution envisageable est de vider complètement le lac en procédant au curage des sédiments qui se sont entassés au fond du lac et en effectuant des travaux CES. C’est-à-dire refaire ce qui a été fait une trentaine d’années auparavant. Une opération, certes coûteuse, mais indispensable pour que les eaux des pluies reviennent à ce grand étang, alimentent les nappes souterraines et embellissent l’environnement.

Une source intarissable
Contrairement à son voisin, le lac de l’oued Koukette, persiste encore malgré les années de sècheresse, grâce à une source intarissable qui l’alimente. C’est dans cet endroit entouré de collines bosselées couvertes de verdures, devenu depuis des années, le paradis des promeneurs, que les amateurs de randonnées et de brochettes de viande de mouton y font une halte hebdomadaire.
Il y a aussi la forêt de Djebel Halfa, couverte de pins d’Alep, de lentisques et de romarin et de plusieurs autres espèces végétales. Il y a aussi El Orma, cette montagne qui ressemble à un cône et dont la crête constituait jadis l’habitat idéal de la population. Il y a aussi des antiquités qui remontent aux périodes romaines et byzantines, dont une partie est encore ensevelie. Autant de richesses naturelles et historiques à mettre en valeur. Sans, bien sûr, oublier l’accueil spontané et chaleureux que les habitants réservent aux visiteurs de ces contrées.
…Et des mièvres sources de revenus
Encore faut-il aider les citoyens de ces endroits isolés et oubliés, à créer des sources de revenus stables en leur allouant des crédits et subventions en nature. A savoir de petits troupeaux de petits ruminants, de ruches d’abeilles de poulets et de lapins de ferme, les desservir en eau potable de routes cyclables, pour améliorer leurs conditions de vie. (N.K.)