Risque d’implosion en France… et plus de 900 mille manifestants et 8000 casseurs attendus!!!

Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Ras-le-bol » de « l’austérité » : les premiers cortèges s’élancent jeudi en France dans le cadre d’une nouvelle journée de mobilisation visant à peser sur les choix budgétaires du nouveau Premier ministre.

Les signaux d’apaisement qu’a tenté d’envoyer le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu en abandonnant l’impopulaire suppression de deux jours fériés et en supprimant les « avantages à vie » des anciens Premiers ministres, n’ont pas essoufflé la mobilisation. Refus d’une nouvelle réforme de l’assurance chômage et du gel des prestations sociales, demande de moyens pour les services publics et de justice fiscale… Les revendications sont nombreuses et les crispations sur la très controversée réforme des retraites, adoptée sans vote en 2023, persistent.

Comme aux grandes heures de la mobilisation de 2023, CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires font front commun pour dénoncer les mesures d’économie annoncées par François Bayrou en juillet. La CFDT a reconnu certains signaux d’ouverture mais plaidé pour que le monde du travail ne soit pas « le seul à payer » la facture.

Plus de 8000 casseurs qui vont chercher à profiter du désordre sont attendus et, déjà, depuis l’aube, près de 400 actions ont été recensées réunissant près de 20.000 manifestants sur l’ensemble du territoire, selon la gendarmerie et la police, cette dernière faisant état de plus de 70 interpellations, d’une centaine de blocages en cours et de 26 gardes à vue.

Selon Bruno Retailleau, 22 lycées ont fait l’objet d’un blocage ou tentative de blocage. A Paris, au moins 300 lycéens ont bloqué le lycée Maurice-Ravel, en brandissant des pancartes « Bloque ton lycée contre l’austérité ».

Près de 17,06 % des enseignants étaient grévistes, a décompté le ministère de l’Education. Selon le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, 45 % des personnels de collèges et lycées sont grévistes.

Comme attendu pour le transport en commun

Côté transports en commun, les perturbations sont « conformes aux attentes », selon la RATP, avec la plupart des métros et RER ne circulant qu’aux heures de pointe.

De manière générale, « on a certes une situation perturbée » sur les transports « mais elle n’est pas bloquée », a déclaré le ministre des Transports démissionnaire Philippe Tabarot.

Les expéditions de carburants sont, elles, « bloquées » selon la CGT dans des raffineries du Rhône et de Seine-Maritime. TotalEnergies évoque une mobilisation « très faible » sans « impact » sur ses activités.

Jusqu’à 900.000 manifestants sont attendus par les autorités, une affluence qui dépasserait largement la mobilisation, moins structurée, du 10 septembre (près de 200.000 personnes d’après le décompte officiel) et égalerait celle des journées d’action contre la réforme des retraites en 2023.

Les premiers cortèges sont partis en milieu de matinée notamment à Montpellier, Marseille ou encore Saint-Malo. A La Réunion, 2.500 personnes ont manifesté, selon la préfecture.

A Paris, le cortège s’élancera, avec les neuf leaders syndicaux et plusieurs responsables de gauche, à 14H00 de la place de la Bastille vers la place de la Nation.

Les pharmaciens se mobilisent aussi pour dénoncer la réduction des remises commerciales sur les médicaments génériques. Selon le syndicat de pharmaciens FSPF, environ 18.000 pharmacies sont fermées sur 20.000.

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