TUNIS – UN/Agences – Le couturier et parfumeur Francisco Rabaneda y Cuervo, plus connu sous le nom de Paco Rabanne, est mort à l’âge de 88 ans, a annoncé le maire de Vannes, David Robo. Amoureux de la Bretagne, sa terre d’exil, il est décédé à son domicile de Portsall (Finistère).
Il avait marqué l’univers de la mode depuis les années 1960. Dans les années 1990, il s’est également illustré dans les médias par son excentricité et à travers des prédictions (s’étant révélées fausses) et le récit de ses prétendues vies antérieures.
De 1951 à 1963, Paco Rabanne fait des études d’architecture à l’École nationale supérieure des beaux-arts à Paris. Il finance ses études en produisant des croquis de mode, dessins de sacs pour Roger Model et de chaussures pour Charles Jourdan. Il publie en 1959 une série de sept robes aux lignes géométriques très épurées sous le nom de Franck Rabanne dans le Women’s Wear Daily5.
En 1963, il est lauréat de la Biennale de Paris avec une sculpture habitable pour jardin, exposée au Musée d’art moderne6.
À la fin de ses études, il se lance dans la fabrication artisanale d’accessoires fantaisie comme des boutons ou des broderies sans fil, ni aiguille qui s’appliquent sur des vêtements haute couture signés Balenciaga, Nina Ricci, Maggy Rouff, Philippe Venet, Pierre Cardin, Courrèges, Givenchy jusqu’en 1966. En 1965, il crée des « Pacotilles », accessoires en Rhodoïd (boucles d’oreilles, lunettes, casques) en collaboration avec Michèle Rosier, Christiane Bailly et Emmanuelle Khanh, stylistes en vogue du prêt-à-porter industriel.
En février 1966, la première collection « Manifeste » est présentée à l’hôtel George-V : « 12 robes importables en matériaux contemporains », agrémentées de sequins et plaques en Rhodoïd7 présageant une mode futuriste.
Le 21 avril 1966 est présentée une seconde collection avec des maillots de plage en Rhodoïd au Crazy Horse Saloon portée par les artistes du lieu pendant le défilé.
Architecte, artisan et couturier, Paco Rabanne innove, choque et séduit par ses modèles en cuir riveté, plumes d’autruche et aluminium exposés à la galerie d’art d’Iris Clert à Paris en septembre 1966.