
Tawfik BOURGOU
• Ces derniers jours, contre l’avis des petites coteries qui espèrent encore un destin à la Martin Luther King, la population, bien résignée, a commencé à mesurer l’ampleur du désastre
• La « petite république des donneurs de leçons », ne donne plus de la voix car, désormais, toutes les dynamiques contredisent point par point leurs allégations
• Tous les indicateurs sont dramatiques pour la Tunisie et, à moins d’un sursaut collectif, nécessaire et salutaire, cette génération perdra la terre des ancêtres définitivement
• Après la fin de l’aide militaire et sécuritaire, la Tunisie (et les autres) se trouvent face au tsunami migratoire subsaharien
• L’Algérie et la Libye poussent les vagues migratoires vers la Tunisie… avec l’Algérie qui peut les arrêter, mais ne le fait pas et la Libye qui opère aussi à détruire la Tunisie
• La population et la mafia de l’immigration et des trafics ont démoli le pays en se faisant les auxiliaires des mafias africaines et ensuite des mafias italiennes
• En élargissant le domaine du sauvetage en mer, la Tunisie s’est engagée à arraisonner les navires et à débarquer en Tunisie tous les migrants et de les laisser dans la nature
Tunis, UNIVERSNEWS (TRIBUNE) – La Tunisie commémore aujourd’hui même un vingt mars d’ une rare tristesse avec une montée sans précédent des périls qui, s’ils devaient se réaliser emporteraient une lutte de 75 ans et le sacrifice des pères fondateurs de la Tunisie moderne.
Depuis 2011, sous la férule de l’islam politique et du « printemps » turko-obamo-qatari, les références à l’histoire nationale ont été éradiquées, quand ce n’est pas la détestation du pays et le dénigrement de la Nation Tunisienne qui ont été professés par les tenants de l’internationalisme qu’il soit de khwanji ou gauchiste prétendument tiers-mondiste, africaniste et wokiste à souhait.
Le 20 mars 2025 coïncide avec la menace insistante et mortelle de l’invasion subsaharienne de la Tunisie.
Cette menace contre la société tunisienne a été minimisée par ceux qui ont tiré un profit matériel et financier, directement de l’implantation des populations étrangères en fraude sur le sol national au point que les chiffres officiels ne démontrent que 23 milles légaux (à peine le stade de Zouiten) alors qu’il passait des milliers en une seule nuit depuis l’Algérie, avec l’aide de la population algérienne et les autorités algériennes, ouvertement, directement et sans vergogne.
Ces derniers jours, contre l’avis des petites coteries qui espèrent encore un destin à la Martin Luther King, la population, bien résignée, a commencé à mesurer l’ampleur du désastre, ce que nous n’avons jamais cessé de dénoncer, de souligner.
La « petite république des donneurs de leçons », ne donne plus de la voix, nous sommes ravis qu’ils gardent le silence, car désormais, toutes les dynamiques contredisent point par point leurs allégations. Tous les faits démentent aussi la thèse défendue par certains (amis) de l’Algérie et de la Libye et qui hier encore, comparaient la perte de la terre des ancêtres à une querelles entre virages d’équipes de foot. Une honte absolue, celle de comparer la Nation héritière de Hannibal (ibéro-carthaginois et non un afro-washingtonien), héritière de Kahina la berbère, la mère de notre Nation tunisienne, de Jarjar, de Ben Ghedhahem, de Daghbéji, de Mosbah Al Jarbou, de Bourguiba et des vrais nationalistes tunisiens, à un virage d’un vulgaire stade de foot.
Décidément, le relativisme de la gauche internationaliste, stalino-poutinienne n’a pas de limite. L’histoire, dans peu de temps leur opposera leurs écrits.
Mais là n’est pas encore le problème. Le solde de tout compte avec ceux qui ont vendu la terre des ancêtres, ceux qui se sont fait les « collabos » des nouveaux occupants, viendra, très vite. Il est inéluctable.
Afin de hâter et d’enrichir la prise de conscience du drame et de la menace, nécessaire à la lutte pour la terre des ancêtres, qui elle aussi viendra inéluctablement, nous allons verser des éléments techniques, dont nous avons pu avoir connaissance dans le cadre d’un « workshop » sur l’immigration clandestine depuis l’Afrique du Nord vers l’Europe avec un point de situation durant le premier trimestre de 2025.
Dans un très proche avenir, nous allons publier l’intégralité des éléments techniques, libre à chacun de voir ou de se cacher les yeux devant l’ampleur du tsunami qui se prépare.
Ce que nous redoutions en 2023 et que nous avons décrit avec minutie, sur la base du workshop de 2023 et en train d’advenir.
Tous les indicateurs sont dramatiques pour la Tunisie et, à moins d’un sursaut collectif, nécessaire et salutaire, cette génération perdra la terre des ancêtres définitivement. Méditons avant d’aller plus loin les remises en question du principe de l’uti possedetis juri par des pays comme les Etats-Unis dans l’affaire du Groenland.
Dernier élément et là aussi, non des moindres, si nous nous permettons d’écrire cette tribune, outre le fait qu’il est de notre devoir de défendre la terre des ancêtres par tous les moyens, mais c’est aussi, parce que nous avons passé la totalité de notre carrière et avons prodigué des formations dans le domaine précis des risques géopolitiques. Cela peut se vérifier aisément, y compris en Tunisie même.
Premier élément technique. Une simple carte, croisée avec quelques indicateurs fait de l’Afrique du nord, le « bassin de déversement » potentiel pour un bloc démographique de plus d’un 900 millions de personnes. Ce bassin démographique est aussi le domaine des Etats faillis, des Etats sur la carte, sans aucune consistance ni politique, ni sécuritaire, ni juridique, autrement en potentiel effondrement rapide. On pourrait dire immédiat. Or, après le départ de l’Union Européenne, de la France et des Etats-Unis, après la fin de l’aide militaire et sécuritaire, la Tunisie (et les autres) se trouvent face au tsunami migratoire subsaharien.
Dans les mois et dans les semaines qui viennent, les conditions vont empirer. A la défection des occidentaux expulsés par les africains eux-mêmes, s’ajoute la désertion russe et l’évaporation du cartel des « BRICS » mort-né. Plus aucun Etat digne de ce nom ne fait tampon entre nous et le bassin démographique.
Second élément technique. L’Algérie et la Libye poussent les vagues migratoires vers la Tunisie. L’Algérie peut les arrêter, mais ne le fait pas. Nous avons pur visionner l’aide directe des autorités algériennes et de la population algérienne aux subsahariens en les poussant à entrer en Tunisie avec un ravitaillement, en nourriture et en transports prodigués par les autorités algériennes elles-mêmes. Nous attendons un démenti de leur part depuis deux ans. La Libye opère aussi à détruire la Tunisie. Toutes les composantes libyennes sans exception aucune sont dans une haine contre la Tunisie.
Troisième élément technique. La Tunisie s’est piégée elle-même et à deux niveaux.
D’une part la population et la mafia de l’immigration et des trafics a démoli le pays en se faisant les auxiliaires des mafias africaines et ensuite des mafias italiennes. Ces mêmes contrebandiers qui ont démoli l’économie nationale, sont en train de démolir la terre des ancêtres et récemment se sont enrôlés dans les trafics des drogues dures, de blanchiments et des réseaux de prostitution transcontinentaux.
L’accord avec l’Italie que peu ont lu (nous avons lu la version en anglais) est un piège mortel pour la Tunisie d’aujourd’hui et de demain. Nous mettons au défi quiconque de prouver le contraire. C’est une condamnation à mort du pays.
En effet, en élargissent le domaine du sauvetage en mer, la Tunisie devient responsable des navires qui viendraient même de Chypre, d’Egypte ou même d’autres pays croisant au large de la Tunisie. La Tunisie s’est engagée à arraisonner les navires et à débarquer en Tunisie tous les migrants et de les laisser dans la nature. C’est un suicide social, économique, c’est une destruction de l’attractivité du pays, de sa réputation.
Cet accord a la particularité d’attirer les pays en mal de dépotoirs, comme le miel attire les mouches. Le ministre du Royaume-Uni avec lequel nous avons que des relations anecdotiques, a fait le voyage pour s’assurer lui-même des conditions de détention des futurs migrants issus du Nigéria, anglophone, le fameux kults, des ganges nigérians qui pullulent en Angleterre et en Irlande.
L’italienne en Pons Pilate a crucifié la Tunisie, s’en est lavée les mains. Elle arrêtera bientôt de livrer à la Tunisie l’équivalent d’une pizza par habitant tunisien, sans garniture pour devenir le bassin de rétention de toute la démographie du monde qui aurait le projet d’entrer en Italie, fut-ce depuis l’Adriatique. Son acolyte Mark Rutte qui est venu signer l’accord avec la Tunisie pour la partie hollandaise, alors qu’il n’y a aucune immigration clandestine vers la Hollande depuis la Tunisie, s’est réfugié dans une OTAN en sursis de mort. Tout ce beau monde s’est essuyé les pieds sur la Tunisie pour quelques piécettes qui seront suspendues.
Quatrième élément technique. Les accords avec le voisinage n’ont aucun intérêt, ces accords n’ont même pas la valeur de l’encre qui a servi à les imprimer. Car la Tunisie n’a aucune capacité coercitive, militaire contre ceux qui déversent chez nous des populations étrangères. En revanche, nos voisins n’hésitent pas à embastiller, arrêter, molester des Tunisiens quand ils ne s’ingèrent pas dans les affaires internes du pays. Arrivera le moment
crucial où la terre des ancêtres, la dignité du peuple passera devant les bonbonnes de gaz et les produits de contrebande. Il faudra que cela vienne, cela viendra, car nous n’allons pas laisser se perdre le rêve qui sont morts avant de voir et de jouir de l’indépendance du pays.
La question vient tout de suite, que faire ? Dans ce genre de situation, nous l’avons dit et redit à maintes reprises, il faut une stratégie de choc. Cela doit commencer par déclarer à la terre entière que la Tunisie refusera désormais toute arrivée sur ses frontières terrestres ou maritimes ou aériennes de toute personne qui chercher à coloniser le pays ou qui cherche à passer en Europe. Il faut assortir l’interdiction de punition et de mesure s de rétention comme en Allemagne ou aux Etats-Unis (qui récemment ont expulsé des Tunisies). Le
second acte sera de déclarer toutes les frontières zones militaire en situation de menace de guerre, les arrivées massives sont une forme de guerre hybride. La mise en place d’un système de visa total, pour tous pour entrer sur le territoire tunisien. Imposer la détention d’un passeport valide et d’un équivalent d’un billet retour dans le pays d’origine. Eriger le trafic d’êtres humains au rang de crime contre la sûreté de l’Etat punissable par la peine extrême.
Enfin, et surtout dénoncer l’accord avec l’Italie comme l’ont si bien exigé hier quelques députés au sein même de notre parlement, car de toute façon l’Union Européenne va le stopper dans les meilleures des cas dans les trois ou quatre mois qui viennent. L’Union
Européenne est en phase de réorientation du jeu vers le guerrier et pourrait interpréter l’immigration clandestine comme outil de déstabilisation politique par l’action de la Russie, ce que les russes ont fait en Biélorussie, ce qu’ils tentent de faire contre la France via des Etats voisin de la Tunisie. Dans ce cas précis l’action des marines européennes peut légalement se faire dans les eaux internationales face à la Libye (mais ceci n’est pas notre problème) ou face à la Tunisie. Ceci ne rendrait pas l’action inamicale, elle relèverait en réalité du droit maritime internationale, ce que les marines européennes font dans la zone caribéenne.
Il existe deux règles simples en diplomatie. La première, on ne se fait pas payer pour tenir sa propre frontière. La seconde, on ne monnaye par la pérennité de sa société, de sa culture, de son pays sur la base de l’ouverture des frontières à toutes les misères du monde dont on n’est en rien responsable.
Triste anniversaire.
T.B.
Politologue