TUNIS – UNIVERSNEWS (NAT) – Le président du front du salut national Ahmed Nejib Chebbi a annoncé, ce mardi, que le front ne présentera pas de candidat à la prochaine élection présidentielle compte-tenu de la situation actuelle qui, selon lui, ne remplit pas les conditions d’une compétition libre et transparente.
Lors d’un point de presse mardi à Tunis, Nejib Chebbi a ajouté que le front pourrait changer d’avis si les conditions changent et les prisonniers d’opinion libérés afin de garantir le droit d’éligibilité pour tout citoyen.
Chebbi a affirmé l’attachement de son parti à la tenue de l’élection présidentielle en 2024, une échéance constitutionnelle régulière qui constitue un des fondements de la légitimité de l’Etat.
«Le Front, qui s’oppose au processus du 25 juillet, s’engage à travailler et à coopérer avec toutes les forces et à défendre le droit électoral de tout candidat crédible faisant face à la marginalisation et à la répression», a-t-il dit.
Il a ajouté que la lutte pacifique et civile se poursuivra pour l’annulation du décret-loi n°54, la levée de l’état d’urgence et l’abrogation du décret-loi n° 50 de l’année 1978 régissant l’état d’urgence, et pour garantir la neutralité et l’indépendance de l’instance électorale.
Il a également affirmé son attachement à la loi électorale de l’année 2014 comme cadre pour l’organisation des prochaines élections et à la publication d’un décret fixant la date du scrutin et du début de la campagne officielle.
De son côté, Abdellatif El Mekki, secrétaire général du parti « Amal wa Enjaz », a estimé que le pouvoir est confronté, à travers cette élection, à un défi de taille.
Le Front du Salut National est une coalition politique créée en mai 2022 qui s’oppose au processus du 25 juillet, dirigée par le président de la République, Kaïs Saïed.
Le Front est notamment composé du Mouvement Ennahdha, du Mouvement Amal, du Mouvement Harak Tounès, de la Coalition Al Karama, et de « Qalb Tounès », ainsi que d’activistes de la société civile. Le président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé à plusieurs occasions que l’élection présidentielle se déroulera à temps et selon les conditions établies par la Constitution du 25 juillet 2022.