
- Quand les milliards fuient, les coupables aussi : les visages, les chiffres, et les vérités d’une triple faillite
- Adel Ben Romdhane – L’affaire BH Bank : 450 millions de dinars de pertes, et un silence d’État
- TSI – Le Madoff Tunisien : Jusqu’à 300 millions de dinars disparus dans une pyramide infernale
- Quand l’impunité devient une stratégie, la faillite devient nationale !!!!
- Que faisait le CMF… qui savait mais n’avait rien dit ?
TUNIS-UNIVERSNEWS-Dans une République en quête de stabilité, où chaque dinar compte, deux hommes ont réussi à faire disparaître plus de 750 millions de dinars. Ce ne sont pas de simples affaires de fraude : ce sont des séismes économiques et moraux qui révèlent les failles béantes de nos institutions.
- Fuites organisées, cavales silencieuses, complicités tacites… les “affaires” deviennent des tragédies nationales, pendant que les autorités observent, souvent tard, parfois sans rien dire.
- Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de comprendre, mais d’exiger des réponses. Car ces scandales ne sont pas des cas isolés : ils sont le reflet d’un système qui protège les puissants et sacrifie les citoyens.
Voici les visages, les chiffres, et les vérités d’une triple faillite — celle du contrôle, de la justice, et de la volonté politique.
Adel Ben Romdhane–BH Bank
Il était l’homme de confiance au sein de la BH Bank. Il est aujourd’hui l’un des visages les plus marquants d’un scandale bancaire sans précédent. Selon nos sources, 450 millions de dinars seraient partis en fumée à travers un système opaque de montages financiers, crédits douteux et complicités internes.
Résultat : des comptes en déséquilibre, une confiance ébranlée, et un homme… disparu.
Alors que les épargnants se posent des questions, aucune mesure officielle n’a été annoncée. Une enquête a bien été ouverte, mais les détails filtrent au compte-gouttes.
Adel Ben Romdhane, principal accusé, serait aujourd’hui à l’étranger, loin des tribunaux et du tumulte médiatique.
TSI–Le Madoff tunisien
C’est le plus grand scandale financier de l’histoire du marché financier. La société TSI, dirigée par Hafedh Sebaï, a exploité pendant des années la soif de rendement de milliers d’épargnants.
En promettant des taux de 12 à 18 %, il a monté une véritable pyramide de Ponzi alimentée par des billets de trésorerie illégaux et des sociétés fictives.
➡️ Les pertes sont estimées entre 250 et 300 millions de dinars.
➡️ Le DG est en fuite, les autorités se taisent, et les investisseurs pleurent.
Comment a-t-on pu laisser faire ? Où étaient les organes de régulation ? Que faisait le Conseil du Marché Financier ? Et surtout… qui savait, mais n’avait rien dit ?
L’heure n’est plus aux constats. L’heure est à l’action.
Ce n’est pas seulement une affaire de milliards disparus. Ce sont les fondements mêmes de la confiance dans l’État, dans la justice, et dans l’économie nationale qui sont mis à nu.
Les cas Adel Ben Romdhane et Hafedh Sebaï ne sont pas des exceptions : ils sont devenus des symboles.
- Symbole d’un système où les alertes sont ignorées, où les contrôles sont contournés, où les coupables peuvent fuir plus vite que la loi ne les rattrape.
- Symbole aussi d’un pays qui, faute de vérité et de transparence, repousse les investisseurs sérieux et expose les petits épargnants à la ruine.
Ces scandales ne doivent pas se refermer dans le silence ou les promesses creuses. Ils doivent marquer un tournant.
Un pays qui ne protège pas ses épargnants est un pays qui se condamne à la stagnation.
Six mesures urgentes pour restaurer l’État de droit économique
➡️ 1. Lancer immédiatement des mandats d’arrêt internationaux
Les coupables identifiés doivent être recherchés via Interpol, et leurs avoirs gelés dans toutes les juridictions partenaires.
➡️ 2. Rendre publics les rapports d’audit, d’inspection et de la Cour des comptes Plus de secrets ! L’opinion publique a le droit de savoir.
➡️ 3. Imposer des obligations de signalement renforcées pour les commissaires aux comptes
Avec peines pénales en cas de non-signalement de fraudes manifestes.
➡️ 4. Évaluer tous les produits financiers dits « non réglementés «Billets de trésorerie, financements en portage, opérations structurées… tout doit être revu, encadré et transparent.
➡️ 5. Créer un Fonds national d’indemnisation des épargnants lésés
Financé par une taxe sur les bénéfices des institutions financières, pour protéger les victimes de fraudes systémiques.
➡️ 6. Inscrire la responsabilité des régulateurs dans la loi
Quand le CMF ou la BCT échouent à intervenir à temps, il doit y avoir une reddition de comptes réelle, avec suspension ou poursuites des responsables.
La machine de la justice s’est ébranlée, du moins pour TSI, avec le démarrage des investigations et l’interdiction de voyage pour 20 personnalités suspectées de faire partie de la trame machiavélique… reste que le Tunisien assoiffé de justice veut des réponses et des mesures à la hauteur des méfaits accomplis.
Sur un autre plan, c’est motus et boule de gomme pour la Banque de l’Habitat où les dégâts sont aussi importants que pour TSI… et chacun se demande si on a été informé de tous les détails… ou ce n’est que le haut du panier et qu’on peut s’attendre au pire !!!